RDC

Les inondations, une "catastrophe humanitaire" dans l'est de la RDC, selon le PAM

Les gens utilisent un bateau de fortune pour se déplacer après que le fleuve Congo ait atteint son niveau le plus élevé, provoquant des inondations à Kinshasa, en République démocratique du Congo, le 10 janvier 2024.

Les inondations qui touchent l'Afrique de l'Est provoquent une "catastrophe humanitaire" dans l'est de la République démocratique du Congo, où près de 500.000 personnes vivent dans des zones inondées, alerte mercredi le Programme alimentaire mondial (PAM).

"Des précipitations plus importantes que d'habitude pendant la saison des pluies, dues au changement climatique, ont fait déborder les rivières et les lacs, engloutissant les villes, les villages et les rives", explique le PAM dans un communiqué reçu à Kinshasa.

Les provinces très touchées sont notamment celles du Haut-Lomami et du Tanganyika, qui borde le lac du même nom, également frontalier du Burundi, de la Tanzanie et de la Zambie. Le Sud-Kivu, le Haut-Katanga, le Maniema, sont également affectés.

"Tout autour du lac Tanganyika et dans les régions situées en amont du bassin du fleuve Congo, des personnes ont perdu leurs maisons, leurs champs et leurs moyens de subsistance", déplore le PAM.

Sur l'ensemble des zones touchées dans l'est de la RDC, l'organisme onusien d'aide alimentaire estime à quelque 471.000 le nombre de personnes vivant dans des zones inondées. Il chiffre à 451.000 le nombre d'hectares inondés, dont 21.000 de terres cultivées.

A écouter Le ministre Modeste Mutinga évoque les mesures prises face aux les inondations en RDC

"Les personnes vivant dans les zones inondées ont besoin de nourriture, d'abris, d'eau potable, de soins de santé et d'assainissement...", souligne le PAM, qui dit ne disposer que de "ressources très limitées pour répondre à la crise".

Outre la faim qui menace, le PAM décrit une situation sanitaire préoccupante. Dans les localités englouties, dit-il, "les maladies sont omniprésentes". "Les latrines ont débordé (...), les gens sont obligés de patauger et de laver leurs vêtements et leurs ustensiles de cuisine dans de l'eau contaminée par le choléra", décrit-il.

Il ajoute que "des hippopotames, des crocodiles et des serpents ont été aperçus dans des zones habitées inondées, risquant de provoquer des attaques mortelles". Des inondations destructrices touchent plusieurs pays d'Afrique de l'Est, notamment le Kenya où elles ont fait 257 morts et déplacé près de 55.000 ménages, selon un nouveau bilan officiel annoncé mercredi.