Interdiction de quitter le pays pour des personnalités soupçonnées de corruption au Nigeria

Le président Muhammadu Buhari inaugure le nouvel immeuble de l'Agence de lutte contre la corruption et les crimes financiers (EFCC) à Abuja, 15 mai 2018. (Twitter/EFCC Nigeria)

Le Nigeria a ordonné samedi à ses agences de sécurité d'inscrire une cinquantaine de personnalités soupçonnées de corruption sur une liste de suspects à surveiller et de les empêcher de quitter le pays, selon un communiqué de la présidence.

"Le Service de l'immigration du Nigeria et d'autres agences de sécurité ont placé pas moins de 50 personnalités de haut rang (...) sous surveillance et leur ont interdit de quitter le pays tant qu'il n'aura pas été statué sur leur cas", ajoute la présidence.

"Les transactions de ces personnes (...) sont surveillées par les agences compétentes pour s'assurer que les fonds ne sont pas dilapidés", selon le communiqué.

La présidence n'a pas rendu publics les noms des personnalités concernées mais des membres de l'opposition semblaient être ciblés par cette mesure.

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Le président Buhari avait obtenu cette semaine le feu vert pour mettre en oeuvre cette mesure, l'opposition ayant échoué en justice à l'empêcher.

Le président Buhari, arrivé au pouvoir en 2015 sur la promesse de lutter contre la corruption, avait accusé le régime de l'ex-président Goodluck Jonathan d'avoir pillé le pays à grande échelle.

De nombreuses figures de l'opposition sont poursuivies en justice pour corruption mais peu de condamnations importantes ont été prononcées.

Le président Buhari va briguer un deuxième mandat présidentiel en février 2019 mais affrontera un challenger de poids, l'ancien vice-president Atiku Abubakar, candidat du parti d'opposition Peoples Democratic Party (PDP).

Des dizaines de candidats d'autres partis veulent aussi le chasser du pouvoir.

Avec AFP