Trump désavoue les services de renseignement sur le piratage de la Russie

Le président élu des Etats-Unis, Donald Trump, et la directrice de sa campagne électorale saluent le public au cours de la soirée électorale à Manhattan, New York, 9 novembre 2016.

Donald Trump a désavoué à nouveau mercredi les services américains de renseignement qui ont conclu à une interférence de la Russie dans la présidentielle, et apporté du crédit au site Wikileaks selon lequel Moscou n'est pas à l'origine des piratages informatiques dans la campagne électorale.

Le fondateur du site Wikileaks "Julian Assange a dit ‘qu'un ado de 14 ans pouvait avoir piraté (John) Podesta’ - alors pourquoi le parti démocrate a-t-il été si négligent? (Assange) a aussi dit que les Russes ne lui avaient pas transmis les informations", a écrit mercredi matin dans un tweet le futur président des Etats-Unis.

Les services américains de renseignement, mais aussi des entreprises privées de sécurité informatique à priori indépendantes, affirment - sans pour l'instant avoir donné publiquement des preuves tangibles - que Moscou est à l'origine de fuites de courriels du parti démocrate et de John Podesta, le directeur de campagne de Hillary Clinton.

L'administration est convaincue que la publication de ces courriels par Wikileaks était destinée à favoriser Donald Trump.

La Maison Blanche prend ces allégations assez au sérieux pour avoir pris de sévères santions contre deux services russes de renseignement et déclaré 35 agents russes basés aux Etats-Unis personae non gratae.

La CIA est convaincue que ce sont les Russes qui ont donné les courriels à Wikileaks. Julian Assange a toujours démenti avec véhémence.

M. Obama a demandé un rapport aux services de renseignement détaillant le piratage et souhaite qu'il soit publié avant qu'il ne quitte le pouvoir le 20 janvier. Des auditions sont également prévues sur cette affaire au Congrès.

L'équipe de M. Trump avait aussi rejeté les conclusions de la CIA, jugeant que les analystes qui y sont parvenus "sont les mêmes que ceux qui disaient que (l'ancien président irakien) Saddam Hussein disposait d'armes de destruction massive".

Mardi soir, Donald Trump a encore douté des conclusions des services de renseignement, suggérant qu'un briefing avec eux avait été reporté.

Avec AFP