"A ce jour, 18 personnes, des deux camps, ont été interpellées" dans le cadre de l'enquête confiée à la section de recherche de la brigade de gendarmerie de Bouaké, a déclaré le procureur lors d'une conférence de presse.
Une altercation entre un chauffeur de taxi-brousse malinké et un conducteur de moto-taxi baoulé est à l'origine de ces violences qui ont dégénéré en bataille rangée dans la ville de Béoumi, faisant 11 morts, 108 blessés et 300 déplacés selon le dernier bilan officiel.
Les deux chauffeurs "se sont mis à l'abri, mais ils seront interpellés tôt ou tard", a affirmé Braman Koné.
Lire aussi : Violences communautaires : le bilan s'alourdit à 11 mortsLe procureur a souhaité coupé court aux rumeurs faisant état de l'utilisation d'armes de guerre pendant le conflit, indiquant qu'"au stade actuel de l'enquête, aucune arme de guerre n'a été utilisée. Les armes utilisées sont exclusivement des fusils de chasse traditionnelle".
Mettant en garde "tous ceux qui propagent des discours de haine", le procureur a également déclaré que le parquet de Bouaké n'hésiterait pas "un seul instant à arrêter toute personne qu'elle soit homme politique, chef religieux ou traditionnel qui incite une ethnie à attaquer une autre par des propos haineux".
Les affrontements intercommunautaires, parfois meurtriers, sont fréquents en Côte d'Ivoire, pays de 25 millions d'habitants qui compte plusieurs dizaines de peuples.