"Des chars Abrams M1 ont été vendus au gouvernement irakien ces dix dernières années dans le cadre du programme de ventes militaires" géré par le département d'Etat, a indiqué un porte-parole du Pentagone, Eric Pahon.
Selon l'accord avec Washington, ces chars ne devaient être utilisés que par les forces armées irakiennes mais "nous avons découvert qu'à plusieurs reprises, des équipements d'origine américaine, y compris des chars Abrams, se sont retrouvés en possession de certains groupes des Forces populaires de mobilisation", a ajouté M. Pahon.
Les Forces populaires de mobilisation, ou Hachd al-Chaabi, sont des unités paramilitaires dominées par des milices chiites très proches de Téhéran, devenues un supplétif incontournable pour les forces irakiennes face à l'EI.
Le parlement irakien qui les considère comme "une institution de l'Etat", agissant "dans le cadre de la Constitution" irakienne, a voté l'intégration du Hachd au sein des forces régulières. Mais les Etats-Unis s'inquiètent de l'influence de Téhéran sur ces unités.
"Nous continuerons à surveiller toutes les forces qui ont reçu des équipements militaires américains (...) pour nous assurer que ces équipements restent en possession de l'utilisateur désigné", a ajouté M. Pahon. "Tous les tanks ont été récemment restitués à l'armée irakienne", a-t-il assuré.
Il a par ailleurs démenti des informations selon lesquelles le fabricant des Abrams, l'américain General Dynamics, aurait suspendu le contrat d'entretien des chars irakiens. "Le programme de maintenance des chars Abrams pour l'armée irakienne reste en vigueur", a-t-il déclaré.
Avec AFP