La reconquête de trois quartiers a également été annoncée par Bagdad au troisième jour d'une nouvelle offensive lancée pour reprendre le dernier bastion urbain de l'EI en Irak.
Les troupes gouvernementales se rapprochent ainsi de la vieille ville, un secteur densément peuplé où les combats s'annoncent particulièrement ardus.
En attendant, elles ont chassé les jihadistes d'un quartier administratif où se trouvent le gouvernorat de la province de Ninive mais aussi le siège de la police et le bâtiment de la Banque centrale, où les jihadistes avaient dérobé des millions de dollars en 2014 lorsqu'ils avaient pris le contrôle de la deuxième ville du pays.
La reprise du musée a une valeur symbolique importante dans la mesure où cet établissement avait été mis à sac en 2015 par les jihadistes. Ils y avaient détruit à coup de masses et au marteau-piqueur des statues antiques et des trésors pré-islamiques.
L'EI avait montré ces destructions dans une vidéo qui avait provoqué un tollé international, des experts les comparant à la démolition des Bouddhas de Bamiyan par les talibans en Afghanistan en 2001.
"Le musée est complètement dévasté, les antiquités ont été volées", a déploré l'officier Abdel Amir al-Mohammedawi, des Forces d'intervention rapide, troupe d'élite du ministère de l'Intérieur.
Depuis le lancement de leur opération d'envergure sur Mossoul-ouest le 19 février, l'une des priorités de Bagdad est de s'assurer le contrôle du Tigre, qui coule au milieu de la ville.
Ce fleuve est enjambé par cinq ponts qui ont tous été endommagés ou détruits, que ce soit par l'EI ou par les bombardements de la coalition internationale antijihadistes menée par Washington qui intervient aux côtés des forces irakiennes.
Avec AFP.