Selon une porte-parole du Haut-commissariat pour les droits de l'homme, les jihadistes ont exécuté par balles 24 anciens membres des forces armées irakiennes mardi et 190 le lendemain. Ces 190 personnes ont été massacrées à la base militaire d'Al-Ghazlani, dans la ville de Mossoul.
En outre, mercredi, "42 personnes civiles ont été tuées d'une balle dans la tête dans la base militaire Al-Izza", en dehors de Mossoul, pour avoir apparemment refusé de suivre les instructions de l'EI.
Le Haut-commissariat pour les droits de l'homme a commencé en début de semaine à dresser une liste des atrocités qu'aurait commises l'EI, indiquant qu'il s'agissait d'informations "préliminaires" nécessitant plus de recherches. Selon sa porte-parole, Ravina Shamdasani, les dernières allégations "ont été corroborées dans la mesure du possible", et le nombre total de personnes tuées pourrait être supérieur.
Le Haut-commissariat a par ailleurs indiqué que les extrémistes avaient kidnappé près de 8.000 familles autour de Mossoul. "Des informations crédibles" suggèrent que l'EI a "forcé des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs foyers" dans les districts autour de Mossoul, dans le but vraisemblable de se servir d'eux comme boucliers humains, selon l'ONU.
La porte-parole a ajouté que les jihadistes employaient "une stratégie dépravée et lâche" face à l'offensive des troupes d'élite irakiennes, soutenues par les États-Unis, lancée le 17 octobre pour reconquérir Mossoul, dernier bastion de l'EI en Irak.
L'ONU avait indiqué mardi avoir reçu des informations sur l'exécution de dizaines de personnes, dont 50 policiers, perpétrées par les jihadistes de l'EI à l'approche des troupes irakiennes de Mossoul.
Avec AFP