Des écoles à Téhéran et dans plusieurs villes iraniennes resteront fermées lundi en raison de la forte pollution qui affecte une partie de l'Iran depuis plusieurs jours, ont rapporté dimanche les médias locaux.
Les écoles étaient déjà fermées ce dimanche à Téhéran, Islam-Shahr et Shahr-Rey (villes adjacentes) et dans la province d'Alborz, située à l'ouest de la capitale.
Les autorités ont décidé de prolonger la fermeture des écoles dans la capitale et ses villes adjacentes, mais aussi à Ispahan et Arak, deux villes industrielles du centre du pays, particulièrement polluées.
Il a été demandé aux personnes âgés, aux enfants et aux malades, notamment du coeur, de ne pas sortir dans la rue. Toutes les compétitions sportives ont été annulées et les services d'urgence mis en état d'alerte.
Cette situation pourrait être prolongée jusqu'à jeudi, selon les médias.
La pollution de l'air atteint depuis plusieurs jours des niveaux très élevés à Téhéran et son agglomération qui comptent 14 millions d'habitants, mais aussi dans une dizaine de villes iraniennes.
A Téhéran, malgré la fermeture des écoles, l'index de la qualité de l'air atteignait dimanche le niveau 141 (contre 148 samedi), à neuf points du niveau rouge, alors que le niveau normal est compris entre 0 et 50 selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
La pollution est provoquée à 80% par les gaz d'échappement des cinq millions de véhicules et presque autant de motocyclettes circulant quotidiennement dans la capitale embouteillée de manière quasi permanente et dont les effets sont amplifiés en hiver.
Selon les journaux, la pollution provoquée par des millions de motocyclettes est encore plus élevée que celle provoquée par les voitures.
Le gouvernement a décidé de distribuer seulement de l'essence euro 4 (norme européenne d'émission) dans les grandes villes notamment à Téhéran mais cette mesure n'a pas permis d'améliorer la situation.
En 2012, la pollution avait contribué à la mort prématurée de 4.500 personnes à Téhéran et 80.000 dans tout le pays, selon le ministère de la Santé.
Avec AFP