Un journaliste libéré de nouveau arrêté en Iran

Ehsan Mazandarani, journaliste iranien.

Un journaliste iranien proche des réformateurs a de nouveau été arrêté lundi, après avoir été libéré en février, a rapporté mardi le site Mizan Online proche de l'Autorité judiciaire citant le procureur de Téhéran.

Ehsan Mazandarani, qui dirigeait le quotidien réformateur Farhikhtegan, avait d'abord été arrêté fin 2015 et condamné à sept de prison pour "atteinte à la sécurité de l'Etat".

Sa peine aurait été réduite à deux ans d'emprisonnement, selon son avocat, ce qui n'a toutefois pas été confirmé de source officielle.

En grève de la faim pour protester contre sa détention, il avait été libéré une première fois en octobre 2016 pour être soigné dans un hôpital avant de retourner en prison à Téhéran.

Il a ensuite été libéré en février après avoir, selon des sources non-officielles, purgé sa peine.

Mais cette dernière information n'a pas été confirmée par le procureur de Téhéran Abbas Jafari Dolatabadi. Il a, au contraire, affirmé que le journaliste n'avait pas purgé toute sa peine, sans donner de détails sur les raisons de sa libération en février.

M. Mazandarani avait déjà été arrêté en 2009 lors du mouvement de contestation contre la réélection de l'ex-président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Les journalistes, souvent proches des réformateurs et soupçonnés de vouloir favoriser "l'infiltration" des valeurs occidentales --en particulier des Etats-Unis-- en Iran, ont régulièrement des démêlés avec la justice.

Des médias iraniens ont récemment relaté l'arrestation de Hengameh Shahidi, journaliste et ex-collaboratrice de Mehdi Karoubi, un dirigeant du courant réformateur assigné à résidence depuis 2011.

Jason Rezaian, journaliste américano-iranien du Washington Post a été détenu pendant 18 mois sous l'accusation d'espionnage avant d'être libéré le 16 janvier 2016 dans le cadre d'un échange de prisonniers avec les Etats-Unis.

Avec AFP