Trois hauts responsables de l’administration Obama ont défendu, lors d’une audience au Congrès, l’accord conclu la semaine dernière entre l’Iran et le groupe 5+1. Pour le secrétaire d’Etat John Kerry et ses collègues de l’Energie (Ernest Moniz) et du Trésor (Jack Lew), c’était un face à face difficile.
D’entrée de jeu, le président de la Commission des Affaires étrangères, le républicain Bob Corker, a critiqué le secrétaire d'État John Kerry pour les termes de l'accord de Vienne.
"De mon point de vue, Monsieur le secrétaire d’Etat, je suis désolé de le dire, c’est un peu comme un client quittant un hôtel seulement avec un peignoir sur le dos ; je crois que vous vous êtes fait plumer."
Mais John Kerry insiste… sans cet accord, Téhéran aurait pu accélérer davantage son programme nucléaire.
“La question,” a expliqué M. Kerry, “n’était pas d’accorder aux Iraniens ce qu’ils souhaitaient. Il s’agissait, plutôt, de mettre un frein à leurs ambitions nucléaires, de démanteler l’aspect militaire de leur programme nucléaire, pas tout le programme. "
Et il se dit confiant d’avoir réalisé cet objectif. Deux de ses collègues du Cabinet étaient également au Congrès hier pour répondre aux questions des législateurs des deux partis : le secrétaire à l’Energie Ernest Moniz-- un physicien nucléaire qui a négocié les aspects techniques de l’accord-- et le secrétaire au Trésor Jack Lew.
Si l'accord est rejeté par le Congrès, le président américain Barack Obama a promis d'opposer son veto à cette décision.