"Je ne peux que faire part de mon indignation totale devant (...) les accusations et insinuations graves faites à mon encontre" et l'équipe qui était à l'époque à la tête de la Sonangol, a affirmé Isabel dos Santos dans un communiqué de presse.
Le 28 février, le nouveau PDG de l'entreprise, Carlos Saturnino, a dénoncé la mauvaise gestion de sa prédécesseure et pointé du doigt des opérations à la légalité, à ses yeux, douteuse.
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"Nous avons pris nos fonctions le 16 novembre 2017 et, ce soir-là, nous avons noté que le directeur financier de Sonangol, bien qu'il n'était plus en fonction, a ordonné un transfert d'une valeur de 38 millions de dollars à une entreprise basée à Dubaï", a-t-il notamment accusé.
Deux jours plus tard, la justice angolaise a annoncé l'ouverture d'une enquête sur de possibles détournements de fonds à la Sonangol lorsque la société était dirigée par Isabel dos Santos.
Cette dernière a réagi lundi, en affirmant qu'il était "faux d'affirmer que les virements bancaires de 38.180.000 de dollars avaient été effectués après la cessation des fonctions de l'administration précédente". "M. Carlos Saturnino tente délibérément d'induire en erreur l'opinion publique en lui faisant croire qu'il y a eu irrégularité", a-t-elle ajouté.
Dans une interview au quotidien portugais Jornal de Negocios, Isabel dos Santos est allée encore plus loin, accusant le PDG de Sonangol d'être "un menteur" et de tenir des propos "choquants".
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Elle a dénoncé une croisade, selon elle encouragée par les partis de l'opposition, dans le but de "salir son nom" et "une grave campagne politique visant le précédent gouvernement".
Elle a en outre jugé "normale" et "bienvenue" l'ouverture par le parquet d'une enquête à la suite des dénonciations de l'actuel PDG de la Sonangol en ajoutant qu'elle allait engager des poursuites judiciaires à l'encontre de M. Saturnino en réponse à ses "allégations diffamatoires".
En novembre, Isabel dos Santos avait été limogée de l'entreprise nationale par le nouveau président angolais Joao Lourenço.
Considérée comme la femme la plus riche d'Afrique par le magazine américain Forbes, la "princesse", comme les Angolais la surnomment, est le symbole du népotisme reproché à son père.
José Eduardo dos Santos a dirigé l'Angola pendant trente-huit ans, un règne sans partage pendant lequel il a mis l'économie du pays en coupe réglée au profit d'une poignée de proches.
Son successeur, qui a pris ses fonctions en septembre, est issu comme lui du Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA) et a congédié, depuis son arrivée au pouvoir, de nombreux barons de l'ancien régime.
Avec AFP