Réfutant des informations selon lesquelles les relations avec ces pays avaient été suspendues, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Emmanuel Nahshon a déclaré qu'Israël avait "temporairement réduit" visites et travaux avec des ambassades, sans fournir plus de détails.
Les pays ne peuvent pas venir "en Israël pour apprendre sur la lutte antiterroriste, la cyberdéfense, les technologies agricoles et faire ensuite ce qu'ils veulent à l'ONU", a déclaré à la radio militaire la ministre adjointe des Affaires étrangères, Tzipi Hotovely.
Elle s'est toutefois inquiétée du fait qu'en annulant des déplacements de responsables étrangers, Israël puisse manquer des occasions d'expliquer sa position.
Selon des médias israéliens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui officie également comme ministre des Affaires étrangères, a demandé aux responsables de réduire pour l'heure autant que possible leurs déplacements dans les pays ayant voté la résolution.
Ce texte voté vendredi exhorte Israël à "cesser immédiatement et complètement toute activité de colonisation en territoire palestinien occupé, dont Jérusalem-Est" et affirme que les colonies "n'ont pas de valeur juridique".
Des représentants de 10 des 14 pays membres du Conseil de sécurité ayant voté pour le texte, ainsi que l'ambassadeur des Etats-Unis, qui se sont abstenus, ont été convoqués dimanche au ministère israélien des Affaires étrangères. Au moins deux déplacements ont par ailleurs été annulés ou reportés, dont celui prévu cette semaine en Israël du Premier ministre ukrainien.
Il y a également des informations selon lesquelles M. Netanyahu a annulé une réunion avec la Première ministre britannique Theresa May au Forum économique mondial de Davos (Suisse), en janvier, mais cela n'a pas été confirmée de source officielle.
Le vote de la résolution, permis par l'abstention des Etats-Unis, a suscité de violentes réactions dans la classe politique israélienne. M. Netanyahu a accusé l'administration américaine d'avoir fait "un coup anti-israélien honteux aux Nations unies.
Pour la première fois depuis 1979, les Etats-Unis n'ont pas mis leur veto à une résolution du Conseil de sécurité sur la colonisation alors qu'ils soutenaient jusque-là Israël sur ce dossier extrêmement sensible.
Avec AFP