Par ailleurs, la police israélienne a annoncé avoir arrêté dans la nuit un adolescent palestinien après une nouvelle attaque anti-israélienne au couteau qui a blessé un juif d'une soixantaine d'années dans la Vieille ville de Jérusalem.
Les Territoires palestiniens, Jérusalem et Israël sont en proie à une vague de violences dont le point de départ est communément situé au 1er octobre. Ce jour-là, Eitam et Naama Henkin, un couple de colons circulant en voiture, avaient été tués par balles près de Beit Fourik, non loin de Naplouse, sous les yeux de leurs quatre enfants.
Les forces israéliennes ont démoli tôt mardi l'appartement de l'un des membres présumés du groupe auteur de l'attaque, Zeid Amr, âgé de 26 ou 27 ans.
"Vers 6H30, ils (les Israéliens) ont envahi la maison (...) et ont commencé à la détruire", a déclaré Ziad Amr, le père de Zeid Amr. Ils ont fait tomber les murs intérieurs pour rendre le logement inhabitable, sans recourir aux explosifs comme ils le font dans d'autres circonstances, pour ne pas endommager l'immeuble entier. Dans d'autres conditions encore, les Israéliens coulent les logements dans le béton pour les rendre inutilisables.
Devant les violences, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a décidé d'accélérer les démolitions des maisons d'auteurs d'attentats. Les détracteurs de cette mesure la dénoncent comme relevant du châtiment collectif affectant les familles qui se retrouvent à la rue. Le gouvernement israélien défend l'effet dissuasif de ces démolitions sur ceux qui seraient tentés de passer à l'acte.
Les forces israéliennes avaient détruit à l'explosif le 3 décembre le logement de Rajeb Alioua, accusé d'avoir commandité les meurtres du 1er octobre.
Moins d'une semaine après l'attaque, Israël avait annoncé avoir arrêté cinq membres d'une cellule qui l'avait commise et était affiliée selon lui au Hamas islamiste.
Zeid Amr avait repéré les lieux de l'attaque et s'était assuré que la route était libre pour le commando, a indiqué l'armée israélienne mardi.
Le Hamas, ennemi d'Israël au pouvoir dans la bande de Gaza mais également actif en Cisjordanie, n'a pas revendiqué l'attentat.
Avec AFP