Israël dit avoir intercepté un drone du Hezbollah de fabrication iranienne

Drone iranien "Saeqeh"

L'armée israélienne a indiqué avoir intercepté un drone du Hezbollah libanais de fabrication iranienne, parti de Syrie pour une mission de reconnaissance au-dessus de la partie du Golan syrien.

Un porte-parole de l'armée israélienne a précisé que le drone avait décollé mardi d'un aéroport militaire près de Damas et qu'il avait été abattu dans la zone démilitarisée séparant la partie du plateau du Golan occupée par Israël et celle restée sous contrôle de la Syrie.

"Nous avons envoyé des avions de chasse mais le drone a été abattu par un missile Patriot tiré par des soldats israéliens", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'armée Jonathan Conricus.

Ce n'est "pas la première fois que nous voyons le Hezbollah utiliser des drones pour des missions de reconnaissance", a-t-il souligné.

Les caractéristiques du drone sont en cours d'évaluation et notamment le fait de savoir s'il était ou non équipé d'armes, a-t-il ajouté.

En avril, les médias israéliens avaient fait état d'un drone intercepté par un Patriot dans la même région, l'armée annonçant avoir abattu une "cible" au-dessus du Golan, occupé depuis 1967.

La Syrie avait quelques heures auparavant accusé Israël d'avoir frappé une position militaire près de l'aéroport de Damas.

Israël et la Syrie sont techniquement toujours en état de guerre, mais le calme a régné pendant des décennies entre les deux pays.

Depuis 2011 et le début de la guerre civile en Syrie, les incidents frontaliers se sont cependant multipliés avec notamment des tirs errants tombant du côté israélien du plateau du Golan.

Israël a aussi reconnu avoir procédé à des dizaines de frappes en Syrie contre des convois d'armes destinées au Hezbollah libanais.

Fin juin, le Premier ministre israélien avait déclaré que l'Iran construisait des usines de production de missiles en Syrie et au Liban.

Plus tôt ce mois-ci, l'armée syrienne a accusé Israël d'avoir pris pour cible une de ses positions, tuant deux personnes sur un site qui aurait été utilisé pour fabriquer des armes chimiques.

Israël, sans confirmer qu'il était derrière l'attaque, a averti indirectement Damas et Téhéran qu'il ne tolérerait aucun "corridor" terrestre allant de l'Iran vers la Syrie.

L'interception du drone mardi intervient quelques heures avant le discours prévu du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant l'Assemblée générale de l'ONU à New York, qui devrait être focalisé sur l'Iran.

Avec AFP