Poursuivant sa visite aux Etats-Unis, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est adressé, mardi, au deux chambres réunies du Congrès américain. M. Netanyahu s’est dit prêt à faire des « compromis douloureux » pour arriver à la paix avec les Palestiniens, mais pas à n’importe quel prix. Israel – a-t-il souligné – ne retournera pas aux frontières d’avant la guerre israélo-arabe de 1967. Il s’agit de frontières « indéfendables », selon lui.
Le conflit, a poursuivi Benjamin Netanyahu, ne porte pas sur la création d’un état palestinien, mais plutôt sur le fait que les Palestiniens refusent d’accepter l’existence d’un état juif. Israël, a-t-il déclaré, sera « généreux » quant à la taille d’un état palestinien, mais Jérusalem restera la capitale indivisible De l’Etat hébreu.
La paix, a encore dit M. Netanyahu, ne se fera qu’à la table de négociation. Mais son pays se refuse à négocier avec un gouvernement palestinien appuyé par le groupe islamiste Hamas, qu’il a qualifié de « version palestinienne d’Al Qaeda ».
Selon lui, le Moyen Orient en est à un tournant historique, avec des peuples réclamant la liberté à des tyrannies. « Ce que peuple d’Israël veut que les peuples du Moyen-Orient aient, c’est ce que vous avez en Amérique, c’est ce que nous avons en Israël : la démocratie », a déclaré Benjamin Netanyahu, soulignant que son pays est un « exemple de démocratie au Moyen Orient ».
Le chef du gouvernement israélien a cependant mis en garde contre un Iran disposant d’armes nucléaires. Le cauchemar d’un terrorisme nucléaire serait un danger mortel à travers le monde, a-t-il averti.
S’adresser aux deuxchambres réunies du Congrès est un insigne honneur aux Etats-Unis. M. Netanyahu en a profité pour mettre l’accent sur les liens solides entre les deux alliés que sont Israël et les Etats-Unis, qualifiant son pays « d’allié résolu » des Etats-Unis. « Israël n’a pas de meilleur ami que l’Amérique et l’Amérique n’a pas de meilleur ami qu’Israël », a-t-il lancé.
Chahuté par quelqu’un dans la salle, Benjamin Netanyahu s’est félicité de l’interruption, disant que c’était-là la preuve de ce qui peut arriver dans une vraie démocratie.
Lundi, M. Netanyahu avait souligné devant AIPAC, un groupe de pression pro-israélien, que son pays ne pouvait pas retourner aux frontières (je cite) « indéfendables » de 1967. La paix ne sera possible, avait-il ajouté, que lorsque les Palestiniens reconnaitront le droit d’Israël d’exister.
Le président Obama avait de son côté dit au même groupe, dimanche, qu’Israël devra « faire des choix difficiles », mais nécessaires pour un accord de paix. Entre autres : baser les frontières d’Israël et d’un état palestinien sur celles de 1967, avec des échanges mutuellement acceptables de territoires.
Pendant sa visite aux Etats-Unis, Benjamin Netanyahu s’est entretenu à la Maison Blanche avec le président Obama et le vice-président Joe Biden.