"J'ai l'impression que le monde a perdu son leader. Aujourd'hui, il peut y avoir beaucoup de joueurs mais il était le propriétaire de l'équipe mondiale car aujourd'hui en Amérique du sud, ou si vous voulez en Europe, il n'y a aucun leader, ni charismatique, ni capable de résoudre les choses", a déclaré Maradona à la télévision d'Etat cubaine.
"Fidel était celui qui me conseillait, qui me parlait franchement, qui me disait ce que je devais faire, ce que je ne pouvais pas faire", a encore confié "El Pibe de oro", assurant se sentir Cubain "pour tout l'amour que (lui) a donné ce peuple" lors de ses multiples séjours sur l'île.
Fidel Castro et Diego Maradona entretenaient des liens étroits depuis la première visite à Cuba du footballeur en 1987. Maradona avait notamment effectué en 2004 plusieurs séjours dans un hôpital cubain pour y soigner sa dépendance à la cocaïne et divers problèmes de santé.
"Il fut sans aucun doute le plus grand, mais maintenant il faut que la légende survive dans nos coeurs (...) Fidel n'est pas mort", a insisté l'ancien joueur de Boca Juniors, du FC Barcelone et de Naples, qui considérait Fidel comme son "second père".
Les cendres de Fidel Castro seront mises sous terre dimanche à Santiago de Cuba, sur la pointe orientale de l'île. Samedi soir, une grande cérémonie d'hommage est prévue en présence de personnalités et dirigeants étrangers.
Le footballeur s'est rendu pour la première fois à Cuba après son sacre au Mondial-1986 au Mexique au cours duquel il inscrivit son fameux but de la "main de Dieu" contre l'Angleterre.
Maradona arbore un tatouage sur le mollet gauche avec la tête du Lider Maximo, ainsi qu'un autre tatouage, sur le bras droit, du Che Guevara, compagnon d'armes de Fidel Castro.
Avec AFP