L’arrivée du pape copte-orthodoxe à Jérusalem en provenance d'Egypte, revêt une importance de taille pour l'église copte de la Ville sainte.
Tawadros assistera aux funérailles du père Abraham, décédé mercredi, qui auront lieu samedi, a indiqué à l'AFP au Caire le porte-parole de l'Eglise copte, Boulos Halim.
Bien que l'Egypte ait signé la paix avec Israël en 1979, le précédent pape copte Chénouda III, décédé en 2012 après avoir dirigé l'Eglise copte orthodoxe durant près de 40 ans, avait interdit en 1980 à ses fidèles de se rendre à Jérusalem tant que le conflit israélo-palestinien n'était pas réglé.
Cette visite est la première depuis des décennies. "Même le pape Chenouda III", "et son prédécesseur Cyrille VI", qui fut à la tête de l'institution religieuse de 1959 à 1971, ne s'étaient pas rendus à Jérusalem, a indiqué Boulos Halim.
Le pape se rend dans la Ville sainte "pour les funérailles et rien d'autre", a-t-il souligné. "La position de l'Église demeure inchangée".
Malgré l'interdiction, des dizaines de pèlerins coptes se rendent chaque année à Jérusalem, notamment à l'occasion des fêtes orthodoxes de Pâques.
Le père Abraham, originaire de la province de Sohag dans le sud de l'Egypte, était devenu moine en 1984, puis prêtre en 1990. Il avait pris en janvier 1992 la tête de l'église copte en terre sainte.
Il "a demandé dans son testament à être enterré" dans la Ville sainte, a indiqué le porte-parole au Caire.
Les coptes orthodoxes représentent 6 à 10% de la population égyptienne et constituent la plus importante communauté chrétienne du Moyen-Orient.
A Jérusalem, l'Eglise copte a une petite chapelle dans la basilique du Saint Sépulcre, ainsi que dans le monastère Saint Antoine et le siège du patriarcat situé à la neuvième des quatorze stations de la via Dolorosa empruntées par Jésus le jour de sa crucifixion selon la tradition chrétienne.
Avec AFP