"Au Venezuela le risque d'une guerre civile n'existe pas, contrairement à ce que certains veulent croire ou ont laissé croire. Pourquoi? Parce que 90% de la population veut un changement", assure le président de l'Assemblée nationale vénézuélienne.
Juan Guaido a cependant mis en garde sur "le risque de violence" de la part de "Maduro et de son régime", qui utilisent les forces spéciales de police et "les paramilitaires". "Ils ont tué des dizaines de jeunes en une semaine. Plus de 140 en 2017", a-t-il affirmé.
Lire aussi : Le Parlement européen reconnaît Juan Guaido comme président du VenezuelaLe président de l'Assemblée nationale en a profité pour réitérer son appel aux forces armées vénézuéliennes à ne pas reconnaître Maduro comme président.
"Je suis convaincu qu'à un moment donné (...) l'armée va finir par manifester en bloc son mécontentement, et profiter de cette opportunité pour se placer du côté de la Constitution. Et pas seulement parce que nous proposons l'amnistie et des garanties", déclare Juan Guaido dans cette interview.
Le leader de l'opposition, âgé de 35 ans, s'est autoproclamé président intérimaire du pays le 23 janvier, en expliquant que la réélection de Maduro était illégitime, et qu'il avait donc en tant que président de l'Assemblée nationale la responsabilité d'organiser des élections, selon la Constitution.
Il a été reconnu comme président par les Etats-Unis et plusieurs pays d'Amérique latine et, jeudi, par le parlement européen. Six pays de l'Union européenne, l'Espagne, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni, les Pays Bas et le Portugal ont annoncé qu'il reconnaitrait si d'ici dimanche Nicolas Maduro ne convoquait pas une nouvelle élection présidentielle.
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Lors d'une rencontre avec entrepreneurs et des journalistes à Madrid, Un des leaders de l'opposition vénézuélienne, l'ancien maire de Caracas Antonio Ledezma, a appelé jeudi l'Espagne à reconnaître Juna Guaido "aujourd'hui même" et à soutenir les nouvelles sanctions contre certains membres du régime de Maduro.
L'ex-maire de Caracas exilé depuis plus d'un an dans la capitale espagnole a écarté l'idée défendue par l'Espagne de créer un groupe de travail pour faciliter la sortie de crise au Venezuela.
"Un groupe de contact ce n'est rien d'autre qu'un dialogue dissimulé pour laisser respirer Nicolas Maduro. (...) Si l'on veut créer un groupe de travail, cela doit se faire dans le but de définir comment Maduro doit quitter le pouvoir", a déclaré l'opposant au régime chaviste.