Juba accepte le déploiement d'une force régionale, selon l’Igad

Le président du Soudan sud Salva Kiir, à gauche, et l'ancien président du Mali, Alpha Oumar Konaré, Haut Représentant de l'UA pour le Soudan du Sud, lors d’une conférence de presse au palais présidentiel à Juba, Soudan du Sud, 14 juillet 2016.

L'organisation est-africaine Igad a annoncé vendredi soir que le gouvernement sud-soudanais avait accepté, contre toute attente, le principe de l'envoi d'une force régionale d'intervention qui renforcera le contingent de 12.000 Casques bleus de l'ONU déjà présents dans le pays.

Samedi, le camp de l'ancien vice-président sud-soudanais Riek Machar, qui a fui Juba à la suite de combats entre ses hommes et les forces gouvernementales du 8 au 11 juillet dans la capitale sud-soudanaise, a salué cet accord de principe. Mais Goi Jooyul Yol, un représentant de Riek Machar basé en Ethiopie, a dit redouter que les discussions s'éternisent "des mois" et que le président Salva Kiir ne rejette au final cette idée.

"Cette décision est la bienvenue, mais le diable se trouve dans les détails", a affirmé M. Jooyul, rappelant que les modalités du déploiement, dont l'ampleur du contingent ainsi que son mandat, doivent encore faire l'objet de discussions avec Juba. "Que va faire cette force? Nous attendons de voir".

En amont du sommet de l'Igad, Salva Kiir avait martelé être farouchement opposé à l'envoi de soldats étrangers supplémentaires sur le sol sud-soudanais.