Pour l’UE, les négociations "réelles" sur le Brexit commenceront après les élections britanniques

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker s'exprimant devant le parlement européen à Strasbourg, le 14 septembre 2016.

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker estime que le début des négociations du Brexit aura lieu après les élections anticipées du 8 juin au Royaume-Uni, proposées par la Première ministre Theresa May, a indiqué mercredi un porte-parole de l'institution.

M. Juncker, qui s'est entretenu au téléphone mardi soir avec Mme May, "considère que les réelles négociations politiques sur l'article 50 avec le Royaume-Uni débuteront après les élections prévues pour le 8 juin", a déclaré devant la presse Margaritis Schinas, porte-parole en chef de la Commission.

Pour la Commission, ces élections inattendues ne modifient pas le calendrier.

"Les négociations devaient commencer au mois de juin de toute façon", a assuré M. Schinas.

Dans son calendrier, la Commission prévoit de présenter début mai son projet de "recommandation" aux Etats membres sur le mandat des négociateurs de l'UE, menés par le Français Michel Barnier.

Ce mandat devrait ensuite être officiellement adopté le 22 mai par les ministres des 27 lors d'un Conseil des Affaires générales, en même temps que les "directives" des 27 pour les négociations avec le Royaume-Uni.

Ces "directives" seront plus détaillées que les "orientations" de négociations, déjà proposées par le président du Conseil européen Donald Tusk, qui doivent être adoptées lors d'un sommet européen le 29 avril à Bruxelles.

Le porte-parole de l'exécutif européen a par ailleurs exclu que Londres ait une influence sur le sort des deux agences européennes actuellement situées sur le territoire britannique, à savoir l'Autorité bancaire européenne et l'Agence européenne des médicaments.

"Les agences de l'UE doivent être basées sur le territoire de l'UE. La décision concernant l'ABE et l'AEM ne fait pas partie des négociations du Brexit, c'est une conséquence du Brexit", a affirmé Margaritis Schinas.

"Le Royaume-Uni n'aura pas son mot à dire dans la relocalisation des agences", a-t-il poursuivi.

Avec AFP