"Je confirme qu'il y a eu neuf morts", a affirmé André Kimbuta.
Selon lui, un policier a été tué par balle, deux femmes sont mortes touchées par balle perdue tirées par des policiers qui essayaient de disperser quelques personnes soupçonnées de vouloir se livrer au pillage. Et les cinq autres sont des personnes de sexe masculin.
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Peu avant, la Mission de l'ONU au Congo (Monusco) a indiqué enquêter sur des informations crédibles faisant état d'une vingtaine de tués dans la capitale congolaise.
Selon les informations de VOA Afrique, quatre morts ont été enregistrés à Boma dans le Bas-Congo et une dizaine à Lubumbashi.
Alors que le mandat de Joseph Kabila a officiellement expiré en République démocratique du Congo, des manifestations ont été réprimées dans le sang. On compte au plus d'une dizaine de morts à Kinshasa, Lubumbashi et Boma.
- Kinshasa
Des arrestations signalés dans presque toutes les 24 communes de Kinshasa.
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À certains endroits de la capitale, la police nationale a laissé place à l'armée.
Des dizaines de véhicules de transport de troupes sillonnaient la capitale, où policiers et militaires sont largement déployés depuis dimanche, comme dans toutes les grandes villes du pays.
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Peu après minuit, des coups de feu ont été entendus dans plusieurs quartiers de Kinshasa pour faire taire des concerts populaires de sifflets et casseroles en signe de protestation contre le pouvoir.
Plusieurs habitants on fait état de morts en divers endroits, ce qui n'a pu être vérifié.
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Selon les informations de VOA Afrique, la police et l'armée dispersent tout regroupement de trois personnes à coup de gaz lacrymogène et balles réelles.
Dans la commune de Lingwala, le quartier proche du palais du peuple, une balle a atteint un homme d'une cinquantaine d'années, alors qu'il dormait encore dans sa chambre.
- Lubumbashi
A Lubumbashi, deuxième ville du pays, dans le sud-est, des affrontements ont éclaté entre policiers et manifestants dans un quartier sud avant qu'on entende des tirs nourris en milieu de matinée.
Lubumbashi est le fief de l'opposant en exil Moïse Katumbi, ex-allié de M. Kabila et candidat déclaré à la présidence.
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Les autorités locales ont justifié "que la police tire des balles réelles en l'air pour disperser des civils" par le fait que "trois" manifestants étaient armés.
- Appel à la résistance pacifique
Dans une vidéo sur YouTube - invisible en RDC où le contenu des réseaux sociaux est filtré depuis dimanche soir - l'opposant historique Étienne Tshisekedi a lancé "un appel solennel au peuple congolais à ne plus reconnaître l'autorité de M. Joseph Kabila".
D'une voix ânonnante, le vieil opposant de 84 ans, invite également les Congolais à "résister pacifiquement au coup d'État" accompli selon lui "avec la bénédiction de la Cour constitutionnelle" qui a rendu en mai un arrêt autorisant M. Kabila à rester en fonctions après le 20 décembre.
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Figure tutélaire de la coalition du "Rassemblement" contre M. Kabila, M. Tshisekedi dit également être d'accord pour la poursuite des négociations avec le pouvoir organisées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco).
Suspendus samedi soir, ces pourparlers destinés à permettre l'instauration d'un régime de transition politique associant la majorité sortante et l'opposition, étaient censés reprendre mercredi.
- Appel au calme du gouvernement
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Leur avenir apparaît cependant incertain après l'annonce lundi soir d"un nouveau gouvernement dirigé par Samy Badibanga, transfuge de l'UDPS, le parti de M. Tshisekedi.
Le nouveau cabinet est le fruit d'un accord de partage du pouvoir conclu en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l'opposition renvoyant la présidentielle au plus tôt en avril 2018.
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Le Rassemblement, exige de son côté, pour parvenir à un accord qu'une date soit fixée pour la tenue de cette élection en 2017, et des garanties prouvant que M. Kabila ne cherchera pas à se représenter.
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Avec Charly Kasereka, envoyé spécial à Kinshasa et Narval Mabila à Lubumbashi