"Il est le chef de la Majorité présidentielle. Lorsque nous irons aux élections, il sera le chef de la Majorité présidentielle. Et puisque nous avons l'intention de gagner, après les élections, Joseph Kabila sera le chef de la Majorité présidentielle", a déclaré Lambert Mende en conférence de presse.
"Il n'y a rien d'anti-constitutionnel à cela", a-t-il insisté.
M. Kabila aurait dû quitter le pouvoir après la fin de son deuxième et dernier mandat le 20 décembre 2016, selon la Constitution qui autorise le président à rester en poste jusqu'à l'installation d'un successeur élu.
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Non organisées fin 2016, prévues fin 2017, les élections ont été reportées au 23 décembre 2018. Les dates du calendrier électoral sont pour l'instant respectées.
Mais à l'approche du dépôt des candidatures (25 juillet-8 août), des propos ont semé le trouble.
"Kabila est et restera président" a déclaré début mai le secrétaire permanent du PPRD au pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary. "Notre candidat Joseph Kabila", proclamaient récemment des affiches placardées par des proches du PPRD.
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Les réseaux sociaux bruissent de la thèse d'un juriste selon laquelle le président Kabila, élu en 2006, n'a fait qu'un mandat de cinq ans selon l'actuelle Constitution en raison de sa révision partielle en 2011 qui a selon lui ramené le compteur à zéro.
"Je ne sais même pas si cela vaut la peine de débattre de la question", a déclaré le porte-parole du gouvernement interrogé sur l'hypothèse d'un troisième mandat. "Je n'ai pas été informé d'un projet de réformer la Constitution de la RDC. Tout se passe en RDC conformément à la Constitution de la RDC".
"Enrôler (recenser) tous les Congolais de l'étranger devient problématique (...) en raison de ce calendrier qui avance à grand pas", a-t-il par ailleurs reconnu, faisant état de concertation sur les électeurs de la diaspora.
M. Mende a par ailleurs estimé que l'absence d'empreintes digitales pour 16,6% des quelque 40 millions d'électeurs enregistrés "n'a aucun impact sur la validité du fichier électoral".
Avec AFP