Kabila reçoit un émissaire de Poutine

Le vice-Premier ministre congolais en charge des Affaires étrangères Léonard She Okitundu, à droite, reçoit le vice-ministre russe des Affaires Etrangères Mikhail Bogdanov à Kinshasa, le 6 juin 2018. (Twitter/RDCongo Diplomatie)

Le président congolais Joseph Kabila, soupçonné par ses adversaires de vouloir rester au pouvoir coûte que coûte, a reçu jeudi un émissaire du président russe Vladimir Poutine, qui a plaidé pour la non-ingérence dans la crise politique en République démocratique du Congo.

"Nous avons réitéré le slogan que nous employons en Afrique: tout problème d'Afrique doit avoir une solution africaine. Tout problème congolais doit avoir une solution congolaise", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhail Bogdanov à sa sortie du palais présidentiel, dans des propos traduits en français sur la chaîne d'État RTNC.

La Russie est membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies qui a renouvelé en mars à l'unanimité le mandat de sa mission en RDC (Monusco) avec pour priorité un soutien technique et logistique aux élections prévues le 23 décembre 2018.

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Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016. Le président affirme qu'il respectera la Constitution sans déclarer formellement qu'il quitterait le pouvoir. Ses détracteurs l'accusent de chercher un moyen de rester au pouvoir.

Le gouvernement congolais affirme qu'il financera lui-même ses propres élections et a récemment mis en garde l'Angola, le Rwanda et la France contre toute ingérence dans son processus électoral.

"Nous sommes très proches en ce qui concerne la sauvegarde de la souveraineté de chaque pays et surtout (contre) l'ingérence d'un pays dans les affaires d'un autre", a déclaré le ministre russe après sa rencontre avec le président Kabila.

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"La Russie est prête à renforcer les relations entre les deux pays", et à "élargir et agrandir cette coopération. Il s'agit des échanges commerciaux, des projets d'investissements, de la formation des cadres nationaux en Russie", a-t-il ajouté.

Avec AFP