Kenya Airways annule des vols en raison d'une grève d'employés de sous-traitants

Un avion de Kenya Aiways décolle à Nairobi, Kenya, le 13 août 2014.

La compagnie aérienne Kenya Airways, en difficulté, a annoncé dimanche l'annulation de cinq vols continentaux en raison d'une grève d'employés d'un sous-traitant, dont du personnel de cabine, mécontents de leurs conditions salariales.

Cette grève, bien que relativement mineure, est un nouveau coup dur pour Kenya Airways: la compagnie fait face à des difficultés financières nées de plusieurs années de choix stratégiques désastreux, et tente d'éviter une nouvelle grève que ses pilotes veulent débuter mardi.

Sur Twitter, la compagnie aérienne s'est excusé des multiples retards.

"Certains des employés d'un sous-traitant, dont du personnel de cabine, ne viennent plus au travail depuis vendredi, et nous travaillons avec leur employeur pour résoudre les problèmes qu'ils pourraient avoir", a indiqué Kenya Airways dans un communiqué publié sur son compte Twitter.

Les vols annulés étaient des vols à destination de Mombasa (Kenya), Kilimandjaro (Tanzanie), Juba (Soudan du Sud), Maputo (Mozambique), ainsi qu'un vol desservant les villes de Lusaka (Zambie) et Harare (Zimbabwe). Aucun vol intercontinental n'a été affecté.

Vendredi, quelque 700 personnes travaillant pour Kenya Airways mais sous contrat de la société de ressources humaines Career Directions Limited (CDL) s'étaient plaintes de ne bénéficier que de contrats d'un an, et ce depuis six ans. Ils souhaitent aussi que leurs salaires soient alignés sur ceux du personnel employé directement par Kenya Airways.

Ils avaient alors indiqué qu'ils ne se présenteraient pas au travail tant que leurs réclamations ne seraient pas honorées.

Mais une nouvelle grève plus importante pourrait bientôt plomber Kenya Airways, celle des pilotes, qui ont depuis longtemps perdu toute confiance dans l'équipe dirigeante et réclament depuis plusieurs mois son départ à coup de grèves et protestations.

Le syndicat des pilotes de Kenya Airways (KALPA) a annoncé la semaine passée qu'ils entameraient mardi une grève de sept jours si les dirigeants de la compagnie refusaient de démissionner. Cette grève a été jugée illégale par un tribunal kényan saisi par la compagnie aérienne.

Jeudi, le ministre kényan des Transports James Macharia avait soutenu qu'une telle grève s'assimilait à "un sabotage national".

Fin juillet, Kenya Airways a publié une perte nette de 26,22 milliards de shillings (230 millions d'euros) sur l'exercice annuel achevé le 31 mars 2016, soit la pire perte nette de l'histoire du pays. La compagnie aérienne s'attend à une réduction de ses pertes pour les résultats semi-annuels qui seront publiés fin octobre.

Avec AFP