Arrestation d'un Britannique soupçonné de liens avec Al-Shabaab au Kenya

Des policiers après une attaque d'Al-Shabaab à Mandera au Kenya, le 6 octobre 2016.

La police kényane a arrêté un Britannique, ainsi que deux femmes somaliennes, soupçonnés de vouloir faire du recrutement pour les islamistes somaliens.

L'homme, qui travaille pour une agence de publicité, a été arrêté lors d'une opération à son domicile dans le quartier résidentiel de Gigiri, à Nairobi, où vivent de nombreux expatriés.

"Nous avons trois suspects en garde à vue et l'un d'entre eux est britannique. Nous les interrogeons en vue de les déférer demain (mercredi) devant un tribunal", a indiqué une source policière.

"Nous étudions la piste de la radicalisation", selon une autre source. Les suspects sont soupçonnés de "vouloir recruter de jeunes Kenyans pour les enrôler dans les rangs des shebab" et "il existe des indices solides indiquant qu'ils ont voyagé vers et à partir de la Somalie, à plusieurs reprises, et l'enquête sera centrée sur ces éléments", a ajouté la même source.

Les shebab, qui sont affiliés à Al-Qaïda, cherchent à renverser le gouvernement somalien, soutenu à bout de bras par la communauté internationale. Mais ils mènent aussi des attaques au Kenya, qui fournit depuis 2011 un contingent militaire à la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom), visant principalement les non-musulmans.

Une centaine de personnes ont été abattues en 2014 dans des localités de la côte kényane et au moins 148 personnes ont été massacrées par un commando shebab à l'université de Garissa (est) en avril 2015.

Dans la région aride de l'est du Kenya, les shebab avaient par ailleurs mené une embuscade contre un bus en novembre 2014. Ils avaient séparé les passagers en fonction de leur religion et avaient tué 28 non-musulmans.

En septembre 2013, des assaillants se réclamant des Shebab avaient tué 67 personnes dans le centre commercial de Westgate à Nairobi.

Avec AFP