Les trombes d'eau ont empêché le couple royal de se rendre à Fort Jesus, un site vieux de plus de 400 ans classé au patrimoine mondial de l'Unesco, à bord d'un tuktuk électrique. Le roi et la reine ont finalement brièvement posé devant les photographes à l'intérieur du véhicule décoré d'un motif africain et de l'Union Jack.
Lire aussi : Quand les ex-puissances coloniales expriment excuses ou regretsLa côte kényane et d'autres régions du pays ont été touchées ces derniers jours par d'importantes précipitations. En octobre, l'agence humanitaire de l'ONU (Ocha) avait prévenu que l'Afrique de l'Est connaîtrait des pluies plus fortes que la normale entre octobre et décembre en raison d'El Niño. Ce phénomène climatique cyclique est généralement associé à une hausse des températures, à la sécheresse dans certaines régions du monde et à de fortes précipitations dans d'autres.
Charles III et la reine Camilla concluaient à Mombasa, deuxième ville du Kenya, un déplacement de quatre jours débuté dans la capitale Nairobi. Cette visite du souverain britannique, 74 ans, a suscité des réactions mitigées dans l'ancienne colonie britannique.
Plusieurs organisations d'anciens combattants et de défense des droits humains l'avaient appelé à présenter des excuses officielles pour les violences subies durant la période de la colonisation britannique, marquée notamment par la brutale répression de la révolte des Mau Mau, qui a fait officiellement plus de 10.000 morts entre 1952 et 1960.
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Lors d'un banquet en présence du président kényan William Ruto, Charles III a reconnu que "des actes de violence odieux et injustifiables ont été commis à l'encontre de Kényans alors qu'ils menaient (...) une lutte douloureuse pour l'indépendance et la souveraineté". "Et cela, c'est inexcusable", a affirmé le souverain, sans toutefois demander pardon.
Cette absence de demande de pardon a été notamment déplorée par la Commission kényane des droits de l'homme (KHRC), une ONG qui avait demandé au roi des "excuses publiques inconditionnelles et sans équivoque" et des réparations.
Durant son séjour à Nairobi, Charles III s'est notamment entretenu en privé avec des descendants de Dedan Kimathi et Mekatilili wa Menza, deux importantes figures de la lutte pour l'indépendance, et des membres des clans Talai et Kipsigi, expulsés dans les années 1930 de leurs terres appartenant aujourd'hui à des multinationales productrices de thé dans l'ouest du Kenya.
Durant sa visite, le souverain, engagé de longue date pour l'environnement, a également mis l'accent sur la lutte contre le changement climatique. Le roi se rendra à la COP28 à Dubaï, où il prononcera le 1er décembre un discours en ouverture de la conférence, qui se tient du 30 novembre au 12 décembre.
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