Kenya: quatre policiers tués lors d'une embuscade

Kenya Police officers

Quatre policiers ont été tués vendredi lors d'une embuscade dans une région côtière du Kenya voisine de la Somalie, régulièrement ciblée par les rebelles shebab, ont déclaré à l'AFP les autorités locales.

L'attaque a eu lieu dans le comté de Lamu, à environ 420 kilomètres de la capitale Nairobi, où le gouvernement avait déployé des forces de sécurité et déclaré un couvre-feu nocturne après le meurtre de sept civils dans deux attaques en début de semaine.

"Nous avons eu un problème ce matin, nous avons perdu quatre agents de police. Leur véhicule a été touché et a pris feu", a déclaré le commissaire du comté de Lamu, Irungu Macharia.

La police nationale a confirmé de son côté qu'une patrouille matinale avait été attaquée, mais n'a pas donné de bilan précis.

"Les officiers de police qui étaient à bord ont rapidement réagi et sont parvenus à repousser les bandits, mais il y a malheureusement eu des victimes", a-t-elle écrit sur son compte Twitter. "Une enquête a été ouverte, tandis qu'une équipe de policiers poursuit activement les bandits."

Un haut responsable de la police de Lamu, s'exprimant sous couvert d'anonymat, a précisé que le véhicule était en patrouille lorsqu'il a été "touché" par un lance-roquettes.

L'attaque n'a pas encore été revendiquée.

Le comté de Lamu, où se trouve notamment l'île touristique du même nom, se situe près de la frontière avec la Somalie et a déjà été le théâtre de plusieurs attaques jihadistes.

Depuis son intervention militaire dans le sud de la Somalie en 2011 pour lutter contre les islamistes shebab, le Kenya a été la cible de plusieurs attentats meurtriers, notamment contre le centre commercial Westgate à Nairobi en septembre 2013 (67 morts) et l'université de Garissa dans l'est du pays en avril 2015 (148 morts).

En début de semaine, la police a d'abord attribué le meurtre de sept civils à Lamu aux combattants shebab.

Un homme a été décapité et d'autres abattus ou brûlés vifs lors de deux attaques distinctes dimanche et lundi. Mais les autorités ont déclaré par la suite que les violences étaient liées à un conflit foncier local.

Mercredi, le ministère de l'Intérieur kényan a déclaré que des "troubles" agitaient plusieurs zones du comté de Lamu, ajoutant que les forces de sécurité fouillaient la région à la recherche d'armes.