"L'obligation de se procurer le nouveau passeport est maintenue mais elle est assortie de mesures d'assouplissement", a déclaré lundi le vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu, dans des propos rapportés mardi sur le site de la radio onusienne Okapi.
La date de mise en application de la mesure a été repoussée au 14 janvier, a-t-il poursuivi.
"Pour les détenteurs de l'ancien passeport, dont la date d'expiration arrive à échéance dans les années 2019 et 2020, l'acquisition du nouveau passeport (biométrique, ndlr) se fera moyennant paiement d'un forfait de 100 dollars, au lieu du prix coûtant de 185 dollars", a poursuivi le ministre devant l'Assemblée de la République démocratique du Congo, en réponse à la question d'un député.
La décision d'invalider les passeports semi-biométriques, qui circulent en même temps que les passeports biométriques, avait provoqué une manifestation à Kinshasa la semaine dernière. Une vingtaine de personnes avaient été interpellées, puis relâchées.
Les autorités avaient mis en avant des raisons sécuritaires, des risques de contrefaçons et les problèmes que peuvent rencontrer à l'étranger les Congolais titulaires de ce passeport.
"Les passeports semi-biométriques congolais ont toujours été acceptés dans l'espace Schengen, tout comme les passeports biométriques depuis la fin 2015", avait précisé vendredi la Délégation de l'Union européenne à Kinshasa et les ambassades des pays-membres de cet espace de libre-circulation.
La Délégation insistait sur le fait "que cette décision n'est en rien de son fait et résulte exclusivement de la nouvelle réglementation congolaise, annoncée le 15 septembre", dans son communiqué publié après "des insinuations infondées".
La décision du gouvernement avait aussi conduit les pays européens à "suspendre jusqu'à nouvel ordre l'émission de vignettes visa sur les passeports semi-biométriques congolais", selon le communiqué.
Avec AFP