Les candidats, à qui il a été strictement interdit de battre campagne jusqu’aux élections, multiplient, pour leur part, des stratégies pour ne pas se faire oublier.
Fini les carnavals, défilés et autres activités des candidats qui ont animé Kinshasa pendant un mois.
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La capitale retrouve ses allures habituelles. De nombreuses affiches ont été arrachées, mais quelques-unes, toujours en place, maintiennent encore cette ambiance de campagne, en attendant le jour du vote.
Une question se pose toutefois: comment les candidats, à qui il a été strictement interdit de battre campagne, vont-ils maintenir la flamme jusqu’aux élections?
Lire aussi : Les élections officiellement reportées au 30 décembreCharlotte Masiala, la suppléante de Martin Fayulu à la députation nationale s’oppose à cette décision de la Céni (Commission électorale nationale indépendante) mettant fin à la campagne vendredi dernier en dépit du report des élections.
"On n’est pas d’accord pour ça. J’ai suivi la lecture de la loi et j’ai compris une chose, c’est qu’on avait encore du temps. C’est 24 heures avant (le jour du scrutin) qu’ils auraient pu arrêter la campagne électorale. Les 30 jours n’étaient pas vraiment une exigence dans la loi", se plaint Mme Masiala.
Également candidate à la députation nationale, Christelle Biswese promet, elle, d’organiser des réunions avec sa base pour "exister" jusqu’au 30 décembre.
"J’ai une équipe de campagne et puis moi-même je suis là. Je ne vais pas me fatiguer. Sept jours, ce n’est pas beaucoup. Déjà, on a commencé le travail avant la campagne. Je vais rentrer vers la base et entretenir cela, veiller à ce que le message soit intériorisé, que la base soit fière d’aller pour moi le 30", confie Mme Biswese.
Lire aussi : La RDC en suspens après l'annonce d'un nouveau report des électionsJules Biamoko, de son côté, compte sur les réseaux sociaux pour rester présent cette dernière semaine.
"Nous avons déjà jusque-là. Et les réseaux nous permettront certainement, à moins qu’on les bloque, de continuer. Parce qu’effectivement dans les bases respectives, nous avons travaillé sur ces deux pieds", déclare M. Biamoko.
Félix Tshisekedi, candidat de l'opposition, annonce qu’il va poursuivre la campagne malgré l’interdiction de la CENI qui, selon lui, viole la loi.
Dans les rues de Kinshasa, les personnes interrogées par VOA Afrique, craignent que les électeurs oublient noms et numéros de leurs candidats.