"Cher @LeoDiCaprio, le Brésil a lancé le projet de préservation +Adoptez un parc+, qui permet à tout individu ou entreprise de choisir un des 132 parcs naturels d'Amazonie et le parrainer pour 10 euros l'hectare par an", a tweeté en anglais le ministre Ricardo Salles, un message partagé ensuite par le président Jair Bolsonaro lui-même.
"Allez-vous joindre le geste à la parole ?", est ainsi apostrophé l'acteur américain.
Mercredi, Leonardo DiCaprio avait partagé sur Twitter la vidéo d'une campagne intitulée "Defundbolsonaro.org", lancée la semaine dernière par plusieurs ONG, appelant à faire dépendre tout investissement au Brésil d'engagements fermes pour la préservation de l'Amazonie.
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Il y a trois semaines, le vice-président brésilien Hamilton Mourao avait déjà mis Leonardo DiCaprio au défi de se rendre en Amazonie avec lui pour "une marche de huit heures en forêt" afin de "mieux comprendre comment fonctionnent les choses".
Mais l'offensive du gouvernement brésilien ne se limite pas à attaquer l'acteur oscarisé.
Le ministre Ricardo Salles a également partagé jeudi une vidéo en anglais produite par une association d'agriculteurs de l'Etat amazonien du Para (nord), intitulée "L'Amazonie n'est pas en train de brûler".
Mais des internautes ont aussitôt dénoncé le fait que les images de nature verdoyante de la vidéo montraient des spécimen de Mico Leao Dourado, le Tamarin Lion doré, un singe qui ne vit pas en Amazonie mais bien plus au sud, dans la Mata Atlantica, forêt tropicale du littoral brésilien.
La semaine dernière, le président Bolsonaro avait qualifié les ONG écologistes de "cancer", dénonçant un complot international l'accusant d'être responsable des feux de forêt en Amazonie.
Le satellite de l'Institut national de recherches spatiales (INPE) a identifié un nombre très élevé de feux de forêt dans la région en août, avec 29.307 foyers, le deuxième chiffre le plus élevé de la décennie. C'est seulement 5% de moins qu'en 2019, quand la recrudescence des incendies avait suscité un tollé international.
La situation est encore plus dramatique au Pantanal, plus grande zone humide tropicale de la planète et sanctuaire de biodiversité, ravagée par les flammes depuis plusieurs mois.
Le nombre de foyers identifiés depuis janvier (12.567) est déjà supérieur au record absolu pour une année entière, datant de 2005.