Considéré comme non-essentiel par les autorités, le secteur minier, qui fournit 8% du produit intérieur brut (PIB) du pays et emploie 450.000 salariés, a été contraint de mettre ses activités en sommeil à l'entrée en vigueur du confinement national le 27 mars.
Mais ces derniers jours, des entreprises ont mis en garde le gouvernement contre les risques que le confinement faisait peser sur leur activité, menacée depuis des années par les variations des cours des matières premières et de la hausse des coûts de production.
"Les activités minières (...) peuvent être conduites jusqu'à 50% des capacités (des entreprises) pendant la période du confinement", a annoncé jeudi le ministre des Mines, Gwede Mantashe.
Lire aussi : La Banque centrale sud-africaine baisse à nouveau ses taux d'intérêtIl a imposé aux groupes miniers de conduire des contrôles sanitaires et des dépistages auprès de leurs employés, et de procéder à leur mise en quarantaine en cas de contamination confirmée.
"Nous devons continuer à limiter les risques", a insisté M. Mantashe lors d'une conférence de presse.
Les groupes miniers ont immédiatement salué la décision du gouvernement. "Nous estimons que le gouvernement a adopté une approche pragmatique pour lutter contre la pandémie et assurer la survie de l'économie pendant la crise", s'est réjoui Roger Baxter, le patron de leur confédération.
Le président Cyril Ramaphosa a ordonné le confinement total du pays jusqu'au 30 avril au moins pour ralentir la pandémie de Covid-19, qui a jusque-là contaminé plus de 2.500 personnes et fait 34 morts dans le pays.
L'Afrique du Sud est le premier producteur d'or d'Afrique et le premier producteur de platine du monde.