L'Afrique du Sud va se retirer de la Cour pénale internationale (CPI), montre un
document adressé par le gouvernement sud-africain aux Nations unies et consulté jeudi par Reuters.
Un porte-parole de l'Onu a refusé de confirmé la réception
de ce courrier, daté du 19 octobre et signé par la ministre
sud-africaine des Relations internationales et de la
Coopération, Maite Nkoana-Mashabane.
"La République d'Afrique du Sud a conclu que ses obligations
au regard de la résolution pacifique des conflits étaient
parfois incompatibles avec l'interprétation donnée par la Cour
pénale internationale", est-il écrit.
Il n'a pas été possible dans l'immédiat de joindre la
représentation sud-africaine auprès de l'Onu pour qu'elle
s'exprime sur ce document.
L'Afrique du Sud avait exprimé il y a un an l'intention de
quitter la CPI après les critiques émises à son encontre pour ne
pas avoir exécuté un mandat d'arrêt lancé contre le président
soudanais Omar Hassan al Bachir, accusé de génocide et de crimes
de guerre, lors d'une visite de ce dernier en 2015.
Active depuis juillet 2002 et composée de 124 Etats membres,
la CPI est la première juridiction jouissant d'une compétence
internationale permanente pour juger les cas de génocide, de
crimes contre l'humanité et de crimes de guerre.
Plusieurs pays africains reprochent toutefois à cette
instance créée par le traité de Rome en 1998 de concentrer
essentiellement ses efforts sur l'Afrique.
Pour se retirer du traité de Rome, un pays doit en informer
le secrétaire général de l'Onu et son retrait prend
officiellement effet un an plus tard.
Le Burundi semblait devoir être le premier pays à quitter la
CPI après un vote en ce sens de son parlement la semaine
dernière. Le président burundais Pierre Nkurunziza a confirmé
cette décision par décret mardi mais l'Onu n'a pas encore reçu
la notification officielle.
Avec Reuters