"Nous ne pouvons pas laisser disparaître cet argent, c'est celui de notre peuple, celui des gens pauvres", a déclaré M. Mkhize, estimant que "justice devait être faite".
Le ministre a déclaré devant des parlementaires avoir chargé des avocats de "lancer des poursuites dans cette affaire", afin "d'essayer de récupérer l'argent" détourné de la banque, qui, devant l'impossibilité de rembourser ses créanciers, s'est déclarée en faillite.
Ses propos interviennent après la publication d'un rapport de la Banque centrale sur la faillite de la VBS Mutual Bank.
Lire aussi : Levée de l'état de catastrophe naturelle en Afrique du SudIntitulé "Le grand casse bancaire", le document accuse 53 personnes, dont des dirigeants et des hommes politiques, d'avoir détourné 130 millions de dollars (112 millions d'euros) sur une période de trois ans.
Selon M. Mkhezi, la banque aurait mis sur pied "un processus de fraude systématique et structuré, qui aurait siphonné les fonds de la banque" au profit d'une poignée de bénéficiaires "cupides".
La semaine dernière, le Parlement sud-africain avait annoncé son intention d'enquêter sur les allégations visant le frère du député et leader d'opposition Floyd Shivambu, qui aurait bénéficié de la fraude.
Lire aussi : Afrique du Sud: la Ligue des femmes de l'ANC soutient la candidature de Dlamini-Zuma à la tête du partiLa défaillance de la banque, qui a surtout pénalisé les clients ruraux et pauvres, est "un détournement brutal d'argent destiné aux communautés défavorisées", a commenté M. Mkhezi.
La faillite de VBS est un des cas de corruption les plus spectaculaires à frapper l'Afrique du Sud depuis le départ forcé de l'ancien président Jacob Zuma, cité dans de nombreux scandales financiers.
La banque avait déjà été au centre de l'actualité en 2016, quand elle avait prêté 540.000 dollars à M. Zuma afin que ce dernier rembourse les contribuables après avoir réalisé des travaux à son domicile privé.
Avec AFP