Alger "accueille avec satisfaction l'adoption à l'unanimité des membres du Conseil de sécurité de la résolution sur le conflit du Sahara occidental", a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Pour le chef de la diplomatie algérienne Ramtane Lamamra, cette résolution "est un succès diplomatique pour la cause sahraouie car le processus sera remis sur les rails".
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975 mais est revendiqué par les indépendantistes du Polisario qui réclament un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution de soutien à une reprise de négociations sur le conflit au Sahara occidental. Ce texte prolonge également jusqu'au 30 avril 2018 le mandat de la mission de maintien de la paix de l'ONU sur place (Minurso).
"Le processus politique sera relancé avec un nouvel esprit et dans le cadre d'une nouvelle dynamique", a précisé M. Lamamra, évoquant de "nouvelles négociations directes entre le Maroc et le Polisario."
Faisant référence au retrait du Polisario d'une zone contestée, M. Lamamra a salué "la grande lucidité et le haut sens de la responsabilité" des dirigeant sahraouis, qui ont, selon lui, "répondu aux sollicitations du secrétaire général de l'ONU."
Des observateurs militaires de l'ONU ont confirmé que le Polisario s'était retiré jeudi et vendredi de la zone de Guerguerat, près de la frontière mauritanienne.
Les troupes marocaines s'en étaient retirées fin février.
Le Polisario a "accepté de redéployer ses forces pour permettre une reprise des négociations", a déclaré à l'AFP M'hamed Kheddad, un haut responsable du mouvement indépendantiste sahraoui.
"Il faut avancer. Il faut qu'il y ait une solution politique rapidement", a-t-il ajouté.
Situé sur la côte Atlantique, le Sahara occidental, une immense étendue désertique de 266.000 km², est le seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n'a toujours pas été réglé.
Avec AFP