Le lobbyiste Paul Manafort, qui a brièvement dirigé l'équipe de campagne du républicain, avait plaidé coupable de deux chefs d'accusation. Il reconnaissait notamment avoir cherché à dissimuler des échanges avec l'ambassadeur de Russie à Washington avant l'investiture du 45e président des Etats-Unis.
Dans le cadre de cet accord de plaider coupable, qui lui garantissait un maximum de 10 ans de prison, il devait coopérer avec les enquêteurs et le FBI. Mais l'équipe du procureur spécial Robert Mueller, chargé de superviser l'enquête sur une possible collusion entre Moscou et la campagne de M. Trump en 2016, l'accusait d'avoir violé cet accord en mentant aux enquêteurs.
Lire aussi : Ce qu'il faut retenir des dernières révélations de l'enquête russeC'est ce qu'a confirmé un juge fédéral mercredi en statuant que M. Manafort avait menti "intentionnellement" sur ses contacts en 2016 et 2017 avec Konstantin Kilimnik, un ancien associé lié aux services de renseignement de Moscou.
M. Manafort a également menti sur un versement effectué à un cabinet d'avocats, a dit le juge.
Cette décision de justice signifie que l'équipe du procureur Mueller n'a plus à respecter l'accord de plaider coupable, M. Manafort l'ayant lui-même déjà violé.
Cette violation de l'accord pourrait également aggraver sa peine, encore attendue, dans le cadre d'une procédure distincte pour fraude bancaire et fiscale, dont il a été reconnu coupable en août par un tribunal de Virginie.
Avec AFP