Chelsea Manning, anciennement Bradley Manning, avait annoncé à la fin de son procès pour les fuites à Wikileaks qu'elle était transgenre.
Elle avait obtenu des autorités le droit d'avoir un traitement hormonal dans sa prison militaire à Fort Leavenworth (Kansas).
Mais la semaine dernière, elle avait entamé une grève de la faim pour obtenir tous les soins nécessaires à son changement de genre, y compris une opération chirurgicale.
"Chelsea a averti ses avocats et ses partisans qu'elle mettait fin à sa grève de la faim, après que des responsables gouvernementaux lui ont montré un document affirmant qu'elle pourra bénéficier d'une opération", selon un communiqué diffusé par son entourage.
"Si cela arrive, Manning sera la première prisonnière aux Etats-Unis à recevoir ce traitement médical, créant un précédent qui pourra bénéficier à des milliers de prisonniers transgenre", ajoute le communiqué.
Les militaires "me laissent être moi", "c'est tout ce que je voulais", a déclaré Chelsea Manning, cité dans le communiqué.
"Ces soins médicaux sont vitaux pour Chelsea. C'est le refus des autorités de lui procurer ce traitement nécessaire qui l'a amenée à faire une tentative de suicide plus tôt cette année", a déclaré de son côté Chase Strangio, avocat de Chelsea Manning et de l'ACLU, la puissante association américaine de défense des libertés civiles qui soutient l'ancien soldat.
Chelsea Manning, qui est à l'isolement depuis sa tentative de suicide en juillet dernier, se bat également pour avoir le droit de laisser pousser ses cheveux plus long que les 5 cm autorisés dans sa prison pour hommes de Fort Leavenworth.
Ses partisans ont lancé une campagne pour obtenir sa libération, soutenue notamment par Michael Stipe, le chanteur de REM.
Chelsea Manning a été condamnée à 35 ans de prison en août 2013 pour avoir transmis plus de 700.000 documents confidentiels au site WikiLeaks. Elle a fait appel.
En juin, le Pentagone a décidé d'autoriser les personnes transgenres à servir ouvertement dans l'armée. Le système de santé militaire couvre les dépenses médicales pour un changement de genre des militaires lorsqu'elles sont "médicalement justifiées", selon les nouvelles règles.
Avec AFP