Parmi ces personnes accusées d'avoir incité à la contestation au sein de la minorité musulmane chiite dans une région stratégique de l'est du pays car riche en hydrocarbures, figure Israa al-Ghomgham.
"Israa al-Ghomgham et quatre autres personnes font aujourd'hui face à la pire peine possible et ce, pour leur engagement dans des manifestations anti-gouvernementales", a déclaré Samah Hadid, la directrice de campagne pour le Moyen-Orient chez Amesnty International. "Nous demandons aux autorités saoudiennes d'abandonner leur plan immédiatement", a-t-elle ajouté.
Il n'a pas été possible de joindre les autorités saoudiennes dans la nuit de mercredi à jeudi pour commenter ces informations.
Israa al-Ghomgham s'était fait connaître en documentant à partir de 2011 les manifestations antigouvernementales dans la Province orientale, où se concentre la majeure partie de la minorité chiite qui se plaint régulièrement d'être persécutée et marginalisée dans un royaume dirigé par une dynastie sunnite.
Elle avait été arrêtée chez elle, avec son mari, en décembre 2015, selon l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch.
"Condamner Israa al-Ghomgham à la peine de mort enverrait un message horrible que tous les militants peuvent être ciblés de la même manière pour leur manifestation pacifique et leur activisme en faveur des droits de l'homme", a ajouté Samah Hadid.
Les autorités saoudiennes avaient arrêté récemment des militantes des droits des femmes, dont Samar Badaoui, après avoir mis fin en juin à une longue interdiction de conduire faite aux femmes.
L'ambassade du Canada s'était dite "gravement préoccupée" par ces arrestations, ce qui a provoqué une importante crise diplomatique entre ces deux pays alliés des Etats-Unis.
Avec AFP