Masque sur le visage, il venait de célébrer une messe sans public dans un hangar d'un des aéroports de la capitale panaméenne, situé sur une ancienne base militaire, alors que les églises sont fermées au Panama.
Il a ensuite survolé la ville de Panama et les alentours, où certains habitants avaient placé des branches et des feuilles de palmier pour recevoir la bénédiction.
"Nous souhaitons également animer la vie des croyants avec cette dimension spirituelle", a déclaré Mgr Ulloa avant de monter à bord de l'hélicoptère. "Nous sommes en train de vivre quelque chose d'inédit dans l'histoire du christianisme, célébrer la Semaine Sainte sans public dans nos temples", a-t-il ajouté.
Lire aussi : Coronavirus: Le Panama et le Pérou réglementent les sorties sur la base du sexeLe Panama a fermé ses frontières, suspendu les classes, interdit l'entrée aux étrangers et mis en place un confinement obligatoire, avec des sorties limitées à deux heures par jour pour les achats essentiels. Depuis cette semaine, les hommes sont autorisés à quitter leur domicile pour se rendre au supermarché ou à la pharmacie le mardi, le jeudi et le samedi, tandis que les femmes peuvent le faire le lundi, le mercredi et le vendredi. Et le dimanche, personne ne sort.
Ce dimanche des Rameaux n'a pas fait exception, avec des rues très silencieuses, hormis quelques chants chrétiens sortis des fenêtres des habitations lors de cette bénédiction hors du commun. Ce pays d'Amérique centrale d'un peu plus de quatre millions d'habitants comptait dimanche 1.988 cas officiellement recensés de Covid-19, dont 54 décès.
Sur Twitter, des Panaméens ont critiqué l'utilisation d'un hélicoptère financé par le contribuable pour une célébration religieuse.