"L'armée ukrainienne et les séparatistes prorusses ont retiré leurs unités de quelques kilomètres de distance à Zolotoïé", dans la région de Lougansk, a affirmé à l'AFP un porte-parole militaire ukrainien, Valentin Chevchenko.
"Certaines étapes du processus de retrait des forces et des moyens militaires près de la ville de Zolotoïé sont terminées. Des représentants de la mission d'observation de l'OSCE ont constaté le retrait", a-t-il ajouté.
L'agence de presse officielle des séparatistes a également annoncé le retrait des combattants prorusses de Zolotoïé.
"Il ne reste plus un seul soldat armé sur les positions qu'ils occupaient précédemment, conformément à ce qui est requis par les accords de paix de Minsk", a indiqué le commandant séparatiste Mikhaïl Filimonenko, cité par l'agence.
Kiev et les rebelles prorusses ont signé en septembre à Minsk un accord de démilitarisation dans trois zones pilotes de l'est de l'Ukraine, qui prévoit le retrait des armes lourdes et des combattants des petites villes de Stanitsa Louganskaïa, Zolotoïé et Petrovskoïé.
L'application de cet accord signifierait la création d'un périmètre de sécurité de deux kilomètres de long et de large dans ces trois zones pilotes.
Le retrait des troupes de l'une des deux autres zones pilotes, le village de Petrovskoïé, dans la région de Donetsk, n'a toutefois pas été effectué, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
"Les Ukrainiens n'ont pas retiré leurs troupes. Ils disent qu'ils n'ont pas reçu l'ordre. Mais ils préparent des mesures pour le retrait des forces et des moyens militaires", a expliqué à la presse un haut responsable séparatiste, Edouard Bassourine.
Le retrait des troupes dans la troisième zone pilote, Stanitsa Louganskaïa, dans la région de Lougansk, n'a également pas eu lieu en raison d'échanges de tirs qui n'ont pas fait de victimes, selon les belligérants.
Les accords de paix de Minsk prévoient en outre un cessez-le-feu immédiat et le retrait de toutes les armes lourdes à 15 km de la ligne de contact, deux dispositions régulièrement violées d'un côté comme de l'autre, selon l'OSCE.
L'est de l'Ukraine est en proie à un conflit qui a fait plus de 9.600 morts depuis son déclenchement en avril 2014.
Avec AFP