L'armée malienne annonce avoir neutralisé ou arrêté des "terroristes"

Des soldats maliens sont photographiés lors d'une patrouille avec des soldats de la nouvelle force Takuba près de la frontière nigérienne dans le cercle de Dansongo, au Mali, le 23 août 2021.

L'armée malienne a annoncé mardi soir dans un communiqué avoir "neutralisé" ou arrêté des "terroristes" lors d'opérations au cours des derniers jours, dans les régions de Tombouctou, Ségou, Mopti et Bandiagara, au nord-est de Bamako.

Selon un communiqué de l'état-major des armées, qui avait déjà annoncé avoir tué près de 60 "terroristes" dans le nord du Mali la semaine dernière, "les Forces Armées Maliennes (FAMA) continuent de consolider les acquis opérationnels face à des terroristes de plus en plus fébriles, en débandade, adoptant l'évitement et se dissimulant dans la population en mode d'action".

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Dans les régions de Ségou, Mopti, Bandiagara, "19 terroristes ont été neutralisés" et "15 bases terroristes démantelées". L'armée annonce également "34 motos récupérées et 15 autres détruites", ainsi que "37 téléphones récupérés".

Dans la région de Tombouctou, "les efforts ont porté sur la précision du renseignement ayant conduit à l'arrestation de 8 terroristes".

Le communiqué précise par ailleurs que ces opérations ont été réalisées avec la collaboration de la force européenne Takuba, toujours fonctionnelle, avec des "reconnaissances offensives (...) à la recherche des sanctuaires terroristes".

La France et ses partenaires européens ont officialisé jeudi dernier leur retrait militaire du Mali, conduisant les autres acteurs étrangers à s'interroger ouvertement sur leur engagement, et la force de l'ONU Minusma à étudier l'impact de ce désengagement.

Le Mali, pays pauvre et enclavé au coeur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d'insurrections indépendantiste et jihadiste dans le Nord.

La junte militaire au pouvoir est revenue sur son engagement d'organiser des élections rapides pour le retour des civils au pouvoir et revendique sa souveraineté nationale depuis que la communauté des Etats ouest-africains a infligé au Mali de lourdes sanctions économiques et diplomatiques le 9 janvier.