Des dizaines de combattants de la faction affiliée au groupe Etat Islamique (EI) ont attaqué dimanche une base dans le village de Kekeno, près de la ville-garnison de Monguno, dans l'Etat du Borno.
Selon un officier basé à Maiduguri, la capitale du Borno, les insurgés étaient équipés de canons anti-aériens et de lance-roquettes. Ils ont toutefois échoué à franchir les tranchées entourant la base, a-t-il ajouté.
Boko Haram "a rencontré une forte résistance, il s'en est suivi une bataille qui a duré des heures", a-t-il déclaré.
Les habitants de la zone n’ont pu rejoindre Maiduguri que mardi, les militaires ayant fermé la route principale pendant 24 heures pour poursuivre les rebelles.
"Boko Haram a attaqué dimanche vers 16h45 TU. Ils sont arrivés à bord de plusieurs camions et à moto", a déclaré un chauffeur de bus, Sani Madaye, qui se reposait avec d'autres chauffeurs près de la base militaire au moment de l'attaque.
"Les hommes armés ont utilisé un troupeau de boeufs comme couverture pour attaquer la base, mais ils ont été détectés dans les buissons à proximité de leur cible", a-t-il raconté.
Lire aussi : Boko Haram tue neuf villageois dans le nord-est du Nigeria"Un camion transportant des combattants a tenté de forcer le passage, mais le chauffeur a été abattu et le camion a fait une sortie de route", a ajouté Abdullahi, un autre témoin ayant refusé de donner son nom de famille, précisant avoir ensuite entendu des échanges de tirs intensifs pendant environ une heure.
Des renforts de troupes ont été envoyés depuis Monguno, à huit km, et un avion de chasse envoyé, obligeant les jihadistes à battre en retraite.
Le chauffeur Sani Madaye a affirmé qu'aucun soldat n'avait été touché et que le bilan côté insurgés n'était pas établi, mais qu'il avait vu "des taches de sang partout" au petit matin.
Cet assaut s'est produit après une série d'attaques visant des bases militaires dans le nord du Borno, bien que les responsables militaires nigérians nient essuyer de lourdes pertes dans les rangs de l'armée.
Les autorités continuent à affirmer que le groupe jihadiste, dont l'insurrection a fait plus de 27.000 morts depuis 2009 dans le nord-est du pays, est sur le point d'être éliminé, malgré les violences incessantes.
Avec AFP