La strip-teaseuse Stormy Daniels brièvement arrêtée, son avocat crie au "coup monté"

Stormy Daniels à West Hollywood en Californie, le 23 mai 2018.

Quelques heures d'interpellation et des accusations de "coup monté": l'actrice de films X Stormy Daniels, engagée dans une bataille judiciaire contre Donald Trump avec lequel elle aurait eu une liaison, est revenue sur le devant de la scène après avoir été arrêtée dans un club de strip-tease de l'Ohio.

Stephanie Clifford, de son vrai nom, a été accusée "d'attouchements" sur des clients dans ce club où elle se produisait dans la nuit de mercredi à jeudi, selon la police.

"C'est un coup monté pour des raisons politiques. Cela montre (que la partie adverse) est désespérée. Nous combattrons ces accusations bidon", a rapidement accusé son avocat, le très médiatique Michael Avenatti, qui la représente dans sa bataille judiciaire face à Donald Trump.

L'avocat a immédiatement promis de se battre contre les trois chefs d'inculpation pour délit mineur retenus contre sa cliente.

Avec succès, puisqu'il a annoncé quelques heures plus tard sur Twitter que les poursuites avaient été "abandonnées dans leur totalité".

Tout avait commencé mercredi soir comme une soirée normale pour Stormy Daniels, qui se produit régulièrement à travers les Etats-Unis dans des clubs de strip-tease. Son spectacle avait démarré à 23H30 au Sirens Gentlemen's Club de la ville de Columbus, dans l'Ohio.

Mais "pendant sa performance, après avoir ôté son haut et exposé ses seins, elle a commencé à amener de force les têtes des clients contre sa poitrine en utilisant ses seins nus pour les gifler", selon un procès-verbal de la police diffusé par les médias locaux.

Or une loi de cet Etat interdit aux employés qui apparaissent régulièrement "nus ou à moitié nus dans les locaux d'une entreprise à vocation sexuelle" d'être touchés par ou de toucher des clients du club, à moins qu'ils ne soient membres de leur famille proche.

Parmi les clients présents ce soir-là se trouvaient plusieurs policiers qui se seraient approchés de la scène après avoir observé cette "activité infractionnelle". Et Stormy Daniels aurait alors reproduit des gestes similaires sur deux policiers, dont une femme, selon les autorités.

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L'actrice de films X s'est ensuite rapprochée d'un troisième agent des forces de l'ordre. Le document de police décrit des "attouchements" sur le "fessier" et la "poitrine" puis une répétition de gestes similaires à la performance pratiquée sur les deux précédents policiers.

Michael Avenatti a lui affirmé que Stormy Daniels avait été prise au "piège", avec des policiers "infiltrés" "demandant" à être touchés.

"Pendant sa prestation, ils lui ont demandé s'ils pouvaient placer leur tête entre ses seins pendant qu'elle se produisait sur scène" et "elle a dit oui", a-t-il assuré.

- "Ridicule" -

L'ensemble de l'incident a été qualifié de "ridicule" par M. Avenatti: "je pense que c'est une utilisation absurde des ressources des forces de l'ordre".

Quant à Stormy Daniels, elle a fait savoir après son arrestation qu'elle était contrainte d'annuler sa performance de jeudi soir, en présentant ses "sincères excuses" à ses fans.

L'incident a néanmoins replacé au coeur de l'actualité la bataille judiciaire de Stormy Daniels, qui faisait moins la une des médias américains.

Stormy Daniels est devenue célèbre aux Etats-Unis quand elle a tenté d'obtenir en justice l'annulation d'un accord de confidentialité signé en 2016: il lui a valu de toucher 130.000 dollars en échange de son silence sur la liaison qu'elle dit avoir eue avec Donald Trump en 2006.

Cet accord a été passé juste avant l'élection de ce dernier à la présidence en 2016, et c'est l'ancien avocat personnel de M. Trump, Michael Cohen, qui a versé l'argent.

Donald Trump a par la suite reconnu avoir remboursé son avocat, et Stormy Daniels a fourni, lors d'une interview télévisée spectaculaire fin mars, de multiples détails sur leur brève relation.


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Stormy Daniels a aussi assigné Donald Trump en justice pour diffamation fin avril, renforçant sa bataille judiciaire avec le président.

Avec AFP