"Cette incursion meurtrière (...) ne restera pas impunie", a déclaré M. Dabiré après une rencontre avec les populations de Solhan, réfugiées à Sebba, le chef lieu de la province du Yagha, où il s'est rendu en hélicoptère avec cinq membres du gouvernement.
"L'espoir est permis parce que nous allons nous réorganiser pour pouvoir apporter la réponse appropriée à la situation", a-t-il poursuivi, avant de visiter le lieu de l'attaque.
Lire aussi : 160 morts à Solhan: comment le Burkina en est arrivé là"Le lendemain de l'attaque, nous avons pris des dispositions sécuritaires et aujourd'hui cette partie du territoire est occupée par un certain nombre de forces qui sont en train de faire un ratissage", a ajouté le Premier ministre.
Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés, soupçonnés d'être des jihadistes, ont attaqué le village de Solhan, dans la province du Yagha (région du Sahel), tuant 132 personnes selon le gouvernement, tandis que des sources locales évoquent un bilan de 160 morts.
"Malencontreusement on a pu faire une addition des victimes de la commune de Yagha et de la commune de Markoye puisque dans la même nuit du 4 au 5 juin, des attaques ont également eu lieu dans la commune de Markoye, (13 morts) et dans une autre localité (15 morts)", a indiqué le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Ousséni Tamboura pour expliquer cette divergence.
"On a pu additionner les victimes de ces différentes communes (132+13+15) qui font naturellement 160 morts", a-t-il relevé.
Lundi, le gouverneur de la région du Sahel, le colonel Salfo Kaboré a interdit "jusqu'à nouvel ordre" la circulation des engins à deux et trois roues dans cette zone.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis six ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Les Forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et plus d'un million de déplacés.