L'auteur présumé de l'attaque du bus de Dortmund sera jugé à partir du 21 décembre

Un cameraman filamant le bus du Borussia Dortmund après l'explosion qui à endommagé le bus avant le match des quarts de finale de la ligue des champions contre l'AS Monaco, Allemagne le 11 avril 2017 (AP Photo/Martin Meissner)

L'auteur présumé de l'attaque à la bombe contre le bus de l'équipe de foot de Dortmund va comparaître à partir du 21 décembre pour tentatives de meurtres, a annoncé vendredi le tribunal qui le jugera.

Le tribunal de Dortmund (ouest) a indiqué dans un communiqué avoir validé la demande du Parquet de cette ville qui réclamait le renvoi devant la justice de Sergej W., un Germano-russe de 28 ans, pour 28 tentatives de meurtres, référence au nombre de passagers qui étaient alors dans le bus.

Son procès va débuter le 21 décembre et se poursuivre jusqu'au 28 mars, selon le planning des audiences communiqué par le tribunal.

Sergej W. est accusé d'avoir commis l'attentat à la bombe contre le bus de l'équipe du Borussia Dortmund un soir de Ligue des champions, compétition la plus prestigieuse pour les clubs européens, afin de faire chuter l'action en Bourse du club à son profit, selon les autorités.

Le 11 avril dernier en début de soirée, trois charges cachées dans une haie avaient explosé au passage du bus qui quittait l'hôtel de Dortmund où séjournait l'équipe. Il devait se rendre jusqu'au stade local pour un match de quart de finale contre Monaco.

Un carnage avait été évité de peu, le bilan se limitant à deux blessés : le défenseur espagnol Marc Bartra, dont un os du poignet a été fracturé, et un policier, dont l'ouïe a été affectée.

Sergej W. encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il n'a pas reconnu les faits, selon son avocat, et est demeuré silencieux devant les enquêteurs.

Selon les autorités allemandes, il avait acheté 15.000 options de vente sur des actions du Borussia Dortmund le matin même de l'attaque. Plus l'action du club perdait en valeur, plus l'accusé devait s'enrichir.

Les enquêteurs soupçonnent par ailleurs Sergej W. d'avoir voulu préparer d'autres attentats : selon l'acte d'accusation, cité lundi par l'hebdomadaire Der Spiegel, il aurait consulté sur internet des sites relatifs à des sociétés exploitant des funiculaires et les cours de leurs actions.

Avec AFP