L'avénèment d'un quatuor "MCND" au PSG

Neymar et Kylian Mbappe, lors d'une séance d'entraînement au Camp des Loges, le 17 septembre 2018.

Avec Unai Emery, le PSG devait conquérir la Ligue des champions avec un trio nommé "MCN". Son successeur Thomas Tuchel préfère miser sur le "MCND", un quatuor dans lequel Angel Di Maria complète l'attelage Mbappé-Cavani-Neymar. Une attaque à 530 millions d'euros qui va enfin payer ?

Le recentrage de Neymar, artisan majeur du carton contre l'Etoile Rouge de Belgrade (6-1) en signant un éblouissant triplé mercredi, a aussi bien profité au public du Parc des Princes, friand d'un tel spectacle, qu'à un homme redevenu important. Angel Di Maria, l'ex-remplaçant de luxe est désormais intégré au coeur du dispositif offensif parisien, sur le côté gauche laissé vacant par le Brésilien, aligné désormais en N.10.

Di Maria, le chaînon manquant

Auteur d'une année 2018 remarquable avec plus de 20 buts inscrits sur les dix derniers mois, l'Argentin (30 ans) a changé de statut depuis l'arrivée du technicien allemand sur le banc du PSG. Contraint de pallier le long forfait sur blessure de Neymar en fin de saison dernière, Di Maria a réussi à convaincre qu'il pouvait lui aussi jouer aux côtés de Kylian Mbappé et Edinson Cavani, quand Neymar est présent, sans forcément déséquilibrer l'équipe.

"Il m'a fait comprendre qu'il comptait sur moi. (Thomas) Tuchel apporte quelque chose de nouveau, c'est un entraîneur plus agressif qui aime que l'équipe effectue un gros pressing. Il est venu pour gagner la Ligue des champions, ça peut être une grande année pour nous", s'était-il réjoui dimanche dernier au micro de TF1, après avoir connu déjà dix titularisations sur les onze premiers matches de la saison.

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Pari gagnant comme face à Belgrade, où il a inscrit un but... comme tous ses compères de la "MCND".

Outre ses qualités de passe et de finition, Di Maria permet surtout à Tuchel de varier sa tactique selon les besoins et les adversaires grâce à une polyvalence insoupçonnée.

C'est à dire, du 4-2-3-1 dans un rôle de milieu offensif gauche mercredi, au 4-3-3 aligné à Liverpool (défaite 3-2) dans une position de milieu relayeur, en passant par le 3-4-3 où il peut dépanner sur le plan défensif comme piston gauche.

"C'est un cadeau de travailler avec un joueur comme Angel. C'est un super professionnel, qui travaille dur à l'entraînement, qui peut jouer à plusieurs positions, avec un niveau top et qui est totalement fiable", s'est enthousiasmé mercredi Tuchel, à l'issue de la victoire qui lance enfin l'aventure du PSG dans la compétition européenne, objectif rêvée des propriétaires qataris.

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Pressing intense et 'actions collectives'

Séduisant sûr et en dehors du terrain pour son professionnalisme sans faille, on lui a même proposé une prolongation de son contrat jusqu'en 2021, qu'il aurait déjà acceptée selon le quotidien L'Equipe. Arrivé à Paris en 2015 en provenance de Manchester United contre un transfert estimé à 63 millions d'euros, le natif de Rosario a même confié dimanche, dans un entretien à Téléfoot, qu'il "espère que (son) dernier club en Europe sera Paris". Le signe d'un bonheur retrouvé dans la capitale.

Face à l'Etoile Rouge, "El Angelito" symbolise surtout la transformation de l'animation du club parisien, devenue une machine à presser partout sur le terrain grâce à des courses de repli intenses dès la perte du ballon et un positionnement le plus haut possible. Une mue permanente ? Unai Emery en avait rêvé, Tuchel est en train de l'achever.

"Nous avons remporté quelque chose comme 71% de duels en première période, ce qui est extraordinaire, c'est un effort effectué par l'ensemble de l'équipe, à un niveau très élevé. Je suis très satisfait de la seconde période parce qu'on a continué à être concentré. C'est vraiment une performance top", s'est encore félicité l'ex-entraîneur du Borussia Dortmund.

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Invités à commenter le récital de Neymar, premier joueur à inscrire deux coups francs lors d'un même match de C1 depuis Cristiano Ronaldo en septembre 2009, Thomas Meunier et Eric Maxim Choupo-Moting se sont réjouis des "exploits individuels". Tout en insistant sur les nombreuses "actions collectives" et la "bonne performance de toute l'équipe". Avec une mention spéciale pour la "MCDN" !


Avec AFP