Peu avant le scrutin, Wole Soyinka avait menacé de jeter sa "carte verte" en cas de victoire du milliardaire en raison de ses positions hostiles à d'immigration.
"Je l'ai déjà fait. (...) j'ai fait ce que j'ai dit que je ferai", a déclaré l'écrivain à l'AFP à Johannesburg, en marge d'une conférence sur l'éducation.
"Ca me faisait horreur de penser à ce qui allait se passer avec Trump" à la Maison Blanche, a-t-il ajouté.
Le premier Africain à obtenir le prix Nobel de littérature en 1986 enseigne dans plusieurs universités américaines. "Quand j'ai fini (mes cours), j'ai jeté la carte et je me suis réinstallé" de façon permanente au Nigeria, a-t-il poursuivi.
Wole Soyinka, auteur d'une soixantaine de romans, pièces de théâtre et poèmes, ne veut pas pour autant "décourager les Nigérians ou quiconque" à postuler pour une carte verte, qui accorde le statut de résident permanent aux Etats-Unis.
Dans les années 60, Wole Soyinka avait passé 22 mois en prison pendant la guerre civile au Nigeria.
Avec AFP