Zones "résidentielles et commerciales" vieille de 2.300 ans
Dans un communiqué publié sur Facebook, le ministère égyptien des Antiquités a indiqué que ces faubourgs, découverts au terme de neuf mois de fouilles par une mission archéologique égyptienne dans le quartier de Chatbi, dans l'actuel centre d'Alexandrie, avaient une fonction "résidentielle et commerciale".
Selon le directeur du Conseil suprême des Antiquités, Mostafa Waziri, cité dans le communiqué, les études préliminaires sur les vestiges apparents ont révélé "qu'ils étaient constitués d'une rue principale et de rues adjacentes reliées par un réseau d'égouts".
Lire aussi : Découverte en Egypte de 59 sarcophages intacts datant de plus de deux mille ansPériphériques à l'ancienne capitale des dynasties grecque et romaine, ces quartiers ont été fréquentés de la fin de la période ptolémaïque et jusqu'au milieu de la domination romaine de l'Egypte, une période courant du "IIe siècle avant J.C. au IVe siècle de notre ère", précise le responsable.
Les archéologues y ont mis au jour un grand nombre de puits taillés dans la roche et un réseau de citernes à eau, poursuit le communiqué.
Ils ont également découvert la moitié d'une statue en albâtre représentant "un empereur romain" non identifié, 700 pièces de monnaie antique, de nombreuses amphores, des amulettes, de la vaisselle et des outils.
Selon Ahmed Abou Hamd, un responsable des Antiquités à Alexandrie, également cité, les vestiges visibles correspondent à "un marché, des ateliers de fabrication et des boutiques d'ex-voto et de sculptures".
Le Caire a annoncé plusieurs importantes découvertes archéologiques ces derniers mois avec l'espoir de relancer le tourisme, un secteur qui a rencontré beaucoup de difficultés depuis la révolution de 2011 qui a chassé l'ancien président Hosni Moubarak du pouvoir, difficultés encore accentuées par la pandémie de coronavirus.
Lire aussi : Le Caire prépare un grand "défilé" de momies royalesEn juillet, les autorités ont dévoilé la découverte d'un navire militaire et d'un complexe funéraire à Héracléion, cité antique immergée dans la Méditerranée près d'Alexandrie, datant du IVe siècle avant notre ère.
Une baleine amphibienne vieille de 43 millions d'années
Des archéologues égyptiens ont découvert le fossile d'une nouvelle espèce de baleine amphibienne datant de 43 millions d'années au Fayoum, au sud du Caire, a indiqué un membre de l'équipe de recherche.
"Il s'agit d'une espèce qui n'était pas connue" des scientifiques, a affirmé le professeur de paléontologie, Hicham Salam, membre de l'équipe de recherche qui a découvert le fossile.
"C'est la première fois qu'une équipe de recherche arabe, notamment égyptienne, est chargée de documenter une telle découverte", a-t-il ajouté à la télévision jeudi soir.
La nouvelle espèce de baleine, qui mesurait plus de trois mètres et pesait environ 600 kilos, a été baptisée "Fioumicetus anubis", nom dérivé de son lieu de découverte, Fayoum, et du dieu Anubis, l'une des plus anciennes divinités égyptiennes.
La nouvelle espèce de baleine, qui mesurait plus de trois mètres et pesait environ 600 kilos, a été baptisée "Fioumicetus anubis", nom dérivé de son lieu de découverte, Fayoum, et du dieu Anubis, l'une des plus anciennes divinités égyptiennes.
Dans un communiqué publié mercredi, le ministère de l'Environnement affirme que cette espèce "de baleine était la plus féroce et la plus ancienne d'Afrique".
Le fossile a été retrouvé dans la région de Fayoum, une partie de l'Egypte autrefois recouverte d'une mer, où se situe également la Vallée des baleines, qui contient des restes de fossiles "inestimables", selon l'Unesco.
"La baleine avait à la fois la capacité de marcher sur la terre ferme et de nager dans la mer", a ajouté le ministère, qui affirme que cette découverte témoigne de l'évolution des baleines, qui étaient des mammifères terrestres avant de devenir des mammifères marins.
"Une étude anatomique du fossile démontre que cette nouvelle espèce de baleine est complètement différente des autres espèces déjà connues", indique encore le ministère.
Le mammifère était un "grand prédateur avec de grandes mâchoires puissantes qui lui permettait de "contrôler l’environnement dans lequel il vivait".
En plus du ministère de l'Environnement, la mission de recherche égyptienne était soutenue par le ministère de l'Education, ainsi que par l'Université de Mansourah (nord-est).
Les autorités égyptiennes annoncent régulièrement des découvertes archéologiques. En 2018, une équipe de scientifiques avait découvert le premier squelette de dinosaure en Afrique datant de plus de 75 millions d'années.