L'empoisonneur de pots pour bébé reconnaît les faits en Allemagne

Un quinquagénaire allemand soupçonné d'avoir empoisonné des pots pour bébé et menacé de faire de même sur d'autres produits alimentaires distribués en Allemagne et en Europe, dans le but d'obtenir une rançon, est passé aux aveux samedi.

"Le maître-chanteur présumé a reconnu les accusations relevant du pénal au cours de sa comparution devant le tribunal de Ravensbourg" et dit n'avoir pas mis dans les rayons de supermarchés d'autres produits alimentaires empoisonnés, ont déclaré les autorités allemandes dans un communiqué publié dans la soirée.

Plus tôt dans la journée, la police de Constance et le parquet de Ravensbourg, dans le sud-ouest de l'Allemagne, avaient annoncé avoir interpellé la veille, près de Tübingen, cet homme de 53 ans, dont le nom n'a pas été révélé.

La chasse à l'homme avait été rendue publique jeudi, quand les autorités avaient dit rechercher activement un maître-chanteur non identifié qui menaçait d'empoisonner une vingtaine de produits de supermarché si on ne lui versait pas une rançon de plusieurs millions d'euros.

Pour montrer son sérieux, ce dernier avait donné des indications ayant permis la saisie dans des commerces de Friedrichshafen (sud) de cinq pots pour bébé contenant de l'éthylène glycol, un produit présent dans les antigels et les liquides de freinage pouvant s'avérer mortel en cas d'ingestion en quantités importantes et en l'absence de traitement médical.

Grâce au visionnage de la vidéosurveillance des magasins où les pots pour bébé avaient été saisis, la police avait pu obtenir des images montrant clairement le visage du suspect, reprises par les médias.

Les enquêteurs avaient reçu des centaines d'appels de consommateurs inquiets mais aussi de personnes ayant donné des indices qui ont permis d'identifier l'homme de la vidéo.

Des "preuves" ont été retrouvées à son domicile et il semble avoir agi seul, ont dit police et parquet au cours d'une conférence de presse samedi après-midi, alors que l'auteur présumé des faits gardait le silence.

Décrit comme "excentrique", le quinquagénaire souffre de "troubles psychologiques", a expliqué Uwe Stürmer, responsable de la police de Constance.

Ses aveux mettent fin à l'inquiétude, les enquêteurs ignorant si le prévenu, depuis placé en maison d'arrêt, avait pu mettre d'autres denrées alimentaires frelatées dans les rayons.

Avec AFP