L'internet mobile a été désactivé mardi. Il s'agit de la deuxième coupure du genre ces derniers mois, après celle ayant duré plusieurs semaines l'année passée pendant que le pays était le théâtre d'importantes manifestations antigouvernementales sans précédent depuis 25 ans et violemment réprimées.
Mais ces manifestations ont depuis perdu en intensité, notamment à la suite de l'instauration de l'état d'urgence, soulevant de nombreuses interrogations quant à la décision des autorités.
"Les données mobiles ont été désactivées", s'est brièvement contenté de dire à l'AFP Zadig Abrha, vice-ministre des Communications. Pour sa part, un porte-parole d'Ethio Telecom, le seul opérateur du pays, n'a pas répondu à de nombreuses sollicitations en vue d'obtenir un commentaire.
En plus d'être utilisées sur les téléphones ou smartphones, les données mobiles sont utilisées par de nombreuses sociétés, institutions ou particuliers pour accéder à l'internet dans leurs locaux ou chez eux, via des cartes sim.
Plusieurs responsables de l'UA et la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique ont indiqué à l'AFP que ces institutions siégeant à Addis Abeba avaient été privées de l'internet de mardi à mercredi après-midi - le reste de la population restant bien privé de données mobiles.
L'Ethiopie impose un strict contrôle de l'internet depuis plus de dix ans, et des réseaux sociaux tels que Twitter ou Facebook sont bloqués depuis les manifestations antigouvernementales.
Avant cela, le gouvernement avait déjà décidé de bloquer temporairement l'accès aux réseaux sociaux après que des questions d'examens eurent fait l'objet de fuites. Or, les étudiants éthiopiens sont actuellement en train de passer des examens.
Avec AFP