M. Sharif, sa fille Maryam et son gendre, condamnés dans la même affaire, ont quitté mercredi soir la prison de Adiyala, non loin d'Islamabad, où des centaines de ses partisans s'étaient regroupés et tentaient joyeusement de lancer des pétales de rose sur sa voiture.
Leur libération intervient suite à un verdict en leur faveur rendu plus tôt mercredi par un tribunal d'Islamabad.
"La Haute cour d'Islamabad a ordonné la suspension du verdict contre Nawaz Sharif, sa fille Maryam Nawaz et son gendre le capitaine Safdar, et a ordonné leur mise en liberté sous caution en l'attente d'une décision finale", a déclaré à l'AFP l'avocat de M. Sharif, Me Khawaja Haris.
Le montant de la caution avait été fixé à 500.000 roupies (environ 3.500 euros) par personne, d'après la décision de cette juridiction dont l'AFP a eu copie.
Lire aussi : Imran Khan au révélateur de la politique étrangère au PakistanLa date du procès en appel n'est pas encore connue. Le tribunal anti-corruption, qui avait condamné les Sharif en première instance, peut également faire appel de la décision de la Haute cour d'Islamabad devant la Cour suprême.
"Le tribunal a suspendu une décision qui était basée sur une revanche", s'est réjoui l'ancien ministre de l'Intérieur Ahsan Iqbal devant des journalistes.
"Ce procès est important car même un aveugle verrait que la loi n'entrait pas dans la décision, qui était juste un trucage du scrutin avant les élections pour permettre à Imran Khan de l'emporter", a-t-il ajouté.
Mis en cause dans le scandale des Panama Papers, Nawaz Sharif avait été destitué en juillet 2017 de son poste de chef du gouvernement par la Cour suprême pakistanaise, qui l'avait plus tard banni à vie de tout mandat politique.
Lire aussi : Un ex-champion de cricket élu Premier ministre du PakistanIl n'a par conséquent pas pu se présenter aux élections législatives du 25 juillet dernier, qui ont été remportées par l'ancien champion de cricket Imran Khan, devenu depuis Premier ministre. Sa condamnation pour corruption et son arrestation sont intervenues quelques jours à peine avant les législatives.
Avec AFP